La secrétaire générale de la CSI Sharan Burrow a déclaré à ce propos : « Chaque travailleur doit être protégé contre les substances chimiques toxiques. Pour le personnel des services d’incendie, du secteur de la coiffure, de l’industrie manufacturière et de bon nombre d’autres professions, le risque de cancer et d’autres maladies professionnelles causés par des produits toxiques est bien réel et mortel. Nous saluons le travail accompli par Baskut Tuncak, le Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains et les substances toxiques. »
Selon ce dernier, « Les instruments mondiaux interdisent ou limitent l’utilisation ou l’émission de moins de 0,1% seulement des substances chimiques industrielles toxiques et des pesticides suscitant une préoccupation mondiale, auxquels sont exposés les travailleurs et les populations locales ».
La Déclaration du centenaire de l’OIT, adoptée en juin dernier, établit un socle de protection garantissant à tous les travailleurs le respect de leurs droits fondamentaux, un salaire minimal décent, une limite maximale des heures de travail, ainsi que la santé et la sécurité sur leur lieu de travail. Cette déclaration demande également à l’OIT d’inclure la santé et la sécurité en milieu professionnel dans son cadre des principes et droits fondamentaux au travail. Le mouvement syndical s’engage à tout mettre en œuvre pour atteindre cet objectif le plus rapidement possible et salue l’accueil réservé à un appel précédent par les experts des Nations unies, encourageant l’OIT à avancer dans ce sens.
Sharan Burrow a ajouté : « Nous savons ce dont nous avons besoin pour garantir la sécurité au travail et permettre aux travailleurs de mener une vie saine. Nous avons besoin d’institutions chargées d’assurer leur protection, afin de reconnaître à quel point celle-ci est fondamentale. Il est temps de proposer des solutions pour un monde du travail sans cancer. Ceci implique de définir des réglementations pertinentes, y compris pour les entreprises qui engrangent des bénéfices colossaux au travers de la vente de produits à l’origine de la misère humaine. Le droit à la santé ne s’arrête pas aux portes d’une usine ou d’un bureau. »
Informations supplémentaires :
- • Déclaration de la CSI à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des travailleurs et travailleuses (28 avril 2019) : Prendre le contrôle – éliminer les substances dangereuses du lieu de travail
- hazards.org