Source: Comité consultatif des syndicats (TUAC) auprès de l’OCDE
Le forum s’est ouvert sur une session consacrée à la contribution du secteur privé aux objectifs de développement durable (ODD) et à l’appel de l’OCDE au financement du développement durable. Bien qu’une augmentation significative des investissements soit nécessaire pour atteindre les objectifs de développement durable, les syndicats ont fait valoir que la mobilisation du financement devait prendre en compte certaines conditions. Par exemple, le respect et la réalisation des droits du travail et de la responsabilisation, la protection des services publics et la garantie que le secteur privé intègre les ODD dans sa stratégie d’investissement et commerciale->https://www.ituc-csi.org/aligner-les-investissements-du?lang=fr] efficacement. Au cours de la session, une série de problèmes liés à des politiques et décisions difficiles ont été abordés, notamment:
- Les possibilités de mobilisation des investissements des fonds de pension (par des investissements efficaces), mais également des limites et des risques (régimes de pension sous pression pour un changement démographique associé à un environnement de taux bas prolongé);
- le risque de perte d’autonomie des gouvernements des pays bénéficiaires dans des projets d’investissement impliquant le secteur privé et dans des accords de partage des risques privatisant les gains et socialisant les pertes;
- assurer l’accès public aux données, normaliser la transparence des données lorsque les exigences de confidentialité de l’entreprise deviennent un obstacle;
- le manque de prise en compte des normes du travail et des principes du dialogue social dans les programmes d’investissement qui prétendent avoir un "impact social";
- la mesure dans laquelle les principes d’efficacité et de transparence du développement sont partagés par les parties non membres du CAD, et par le programme d’investissement chinois en particulier.
At the #TradeUnion-@OECD #DAC meeting in 🇫🇷 Paris, Pierre Habbard, GS of #TUAC, stressed that #CollectiveBargaining & #SocialDialogue matters also when it comes to mobilising investments for #development.
Find out more 👉https://t.co/68LMILYRU1#SDGs #Agenda2030 #JustTransition pic.twitter.com/ZXcipJOrPp— Unions4Dev (@TUDCN_rscd) April 9, 2019
Le rôle du dialogue social
Les discussions qui se sont poursuivies au cours de la deuxième session ont porté sur le rôle du dialogue social dans la réalisation des objectifs de développement durable ->https://www.ituc-csi.org/dialogue-social-pour-odd-formaliser-economie-informelle?lang=fr] et d’une Transition juste. Dans le cadre de l’accord de Paris, les participants ont examiné « les impératifs d’une transition équitable de la main-d’œuvre, de la création d’emplois décents et de qualité, conformément aux priorités de développement définies au niveau national », comme le souligne l’Accord de Paris lui-même.
La transition juste est basée sur une approche inclusive qui associe les travailleurs, les communautés, les employeurs et les gouvernements au dialogue social pour élaborer des plans, des politiques et des investissements concrets nécessaires à une transformation rapide et équitable vers une économie sobre en carbone. Un objectif qui se reflète également dans les ODD. Lors de la réunion, les syndicats ont utilisé des expériences pratiques pour encourager le CAD à promouvoir la cohérence entre l’accord de Paris et les principes de transition équitable et la coopération pour le développement.
Speaking at the #TradeUnion-@OECD DAC meeting in 🇫🇷 Paris, NLC 🇳🇬Nigeria's Hauwa Mustapha stressed that "Governments need to invest in #RenewableEnergy to create #decentjobs and #livelihood" ✊#SDGs #DecentWork #ParisAgreement #SocialDialogue #JustTransition pic.twitter.com/yLYdIQ3wi1
— Unions4Dev (@TUDCN_rscd) April 9, 2019
Qu’y a-t-il après APD?
Enfin, au cours de la troisième et dernière session, le secrétariat de l’OCDE a présenté ses travaux en cours sur l’étude du comportement des financements extérieurs à mesure que les pays progressent dans le processus de développement (par exemple, quand un pays à revenu moyen-faible deviens à revenu moyen-élevé), avec éventuellement une graduation d’éligibilité à l’aide publique au développement. Les exposés de l’OCDE ont mis en lumière plusieurs cas spécifiques, par pays et par secteur, dans lesquels la perte d’éligibilité à l’APD n’était compensée par aucune augmentation comparable des flux d’investissements publics ou privés. À cet égard, les syndicats ont à nouveau souligné l’importance du dialogue social et de la coopération technique en tant qu’éléments essentiels de l’élaboration de principes directeurs durables.
Pour plus d’information, veuillez consulter:
[Priorités syndicales pour le Comité d’aide au développement de l’OCDE- >https://tuac.org/wp-content/uploads/2019/04/190306_tu_statement_dac_slm_final.pdf].