Bruxelles, le 6 mai 2008: Rónald Fuentes, un dirigeant syndical migrant de la construction, de nationalité nicaraguayenne, a été arrêté le 30 avril et emmené à la prison de Hatillo de San José au Costa Rica. La CSI a protesté devant cette incarcération et a demandé sa libération immédiate aux autorités costaricaines. Au cours des trois années qu’il a vécues au Costa Rica, M. Fuentes a toujours fait preuve de bonne conduite et s’est dédié à son travail et à sa famille.

D’après les informations reçues par la CSI, M. Fuentes a été arrêté par les autorités de la « Dirección Nacional de Migración y Extranjería” (l’office national des migrations et des étrangers) du Costa Rica, alors qu’il se présentait en leurs locaux pour s’enquérir de la décision rendue à propos de la demande de permis de résidence qu’il avait introduite voici plus de trois ans. Il a immédiatement été emmené à la prison de Hatillo de San José, un centre de détention pour migrants au taux d’insalubrité élevé et aux conditions de vie inhumaines pour les détenus.

Dans une lettre aux autorités costaricaines (ES), la CSI s’associe au « Centro Sindical de Migrantes » (Centre syndical des migrants), à la Confédération des travailleurs Rerum Novarum (CTRN) du Costa Rica et à la Centrale sandiniste des travailleurs du Nicaragua (CST), pour demander instamment au président Oscar Arias qu’il fasse le nécessaire pour obtenir la libération immédiate de Rónald Fuentes, acteur important de l’organisation des travailleurs et travailleuses migrant(e)s dans le syndicat de la construction.

Un accord a été signé au mois de mars 2007 afin de créer un « Centro Sindical de Atención a Migrantes –CSM » (Centre syndical d’attention aux migrants) entre la CTRN costaricaine et la CST nicaraguayenne afin d’organiser les travailleurs et travailleuses migrant(e)s. Depuis sa création, le CSM a eu des contacts répétés avec les autorités costaricaines et avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

« Les travailleurs migrants sont des travailleurs et travailleuses comme les autres » a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. « Ils ont les mêmes droits à un travail décent et à une vie exempte de pressions de la part des autorités. Il faut également respecter le droit des travailleurs migrants à constituer un syndicat ou à s’affilier à celui de leur choix, ainsi que leur droit de mener à bien des négociations collectives. »

La CSI représente 168 millions de travailleuses et travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays et territoires.

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