FPHN 2018 – Segment ministériel

Le segment ministériel s’est déroulé du 16 au 18 juillet 2018, au cours de la deuxième semaine du Forum politique de haut niveau (FPHN). Le segment ministériel se divise en deux parties : un débat général réunissant les États membres, ainsi que la présentation d’une série d’examens nationaux volontaires (ENV).

Photo de l’IDD/ENB

Dans le cadre du suivi et des examens du Programme à l’horizon 2030, celui-ci encourage les États membres à « procéder à des examens réguliers et sans exclusive, dirigés et contrôlés par le pays, des progrès accomplis aux niveaux national et infranational. » (paragraphe 79). Ces examens nationaux devraient servir de base aux examens périodiques des progrès réalisés par le FPHN et faciliter le partage des expériences, notamment les succès, les défis et les leçons qui ont été tirées, et ce, en vue d’accélérer la mise en œuvre du Programme à l’horizon 2030. Les ENV visent également à renforcer les politiques et les institutions des gouvernements et à mobiliser un soutien et des partenariats multipartites pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable.

Les ENV sont, comme leur nom l’indique, volontaires, menés par l’État et entrepris aussi bien par les pays développés que par les pays en développement. Cette année, 47 pays ont présenté un ENV. Une délégation de la CSI était présente. Elle était composée de neuf représentants syndicaux de huit pays différents (Allemagne, Colombie, France, Mali, Mexique, Norvège, République du Congo et Sénégal). Offrant une perspective syndicale, ils ont participé à des réunions officielles avec leurs délégations gouvernementales, à des événements parallèles ainsi qu’aux séances d’ENV de leurs gouvernements respectifs.

Les ENV constituent également une occasion pour la société civile et les syndicats de présenter leur propre évaluation des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) aux représentants du gouvernement qui assistent au FPHN. Les syndicats se sont fortement impliqués dans l’élaboration de ces rapports, conjointement à d’autres acteurs de la société civile, en particulier dans les pays suivants : Colombie, Espagne, Mali, Mexique, République du Congo et Sénégal. De plus, les représentants de la CSI du Mali et du Sénégal ont officiellement présenté la déclaration collective du grand groupe et des autres parties prenantes au cours des séances d’ENV du Mali et du Sénégal.

Au dernier jour du segment ministériel du FPHN, les gouvernements ont adopté la déclaration ministérielle avec deux voix contre. Comme indiqué la semaine précédente, les négociations concernant la déclaration ministérielle se sont avérées difficiles, en particulier autour des enjeux suivants : le changement climatique, les problèmes liés à l’eau, les références aux territoires occupés, les problèmes liés au genre et les échanges commerciaux. Il n’est donc pas surprenant que l’adoption de la déclaration ministérielle se soit heurtée à l’opposition de deux pays. Même si le document final contient certains passages intéressants dans les domaines présentant un intérêt pour les travailleurs et les syndicats, à l’instar des années précédentes, celui-ci manque d’ambition et d’engagements se traduisant par des mesures concrètes. La déclaration des travailleurs et des syndicats au sujet de la déclaration ministérielle qui a été adoptée est disponible ici.

Un résumé de la déclaration a été présenté durant le débat de haut niveau de l’ECOSOC. Pour plus d’informations ou pour toute question concernant le segment de haut niveau du FPHN, veuillez contacter [email protected].

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