La CSI déplore l’absence de progrès en matière de réintégration des travailleurs à Bahreïn après sept ans

C’est aujourd’hui le septième anniversaire du soulèvement pacifique à Bahreïn, brutalement réprimé par les autorités.

Depuis lors, le gouvernement de Bahreïn est de plus en plus revenu sur les promesses de réformes qu’il avait faites suite au rapport de 2011 de la Commission d’enquête indépendante de Bahreïn, révélant le recours systématique à la torture, des détentions arbitraires et des exécutions extrajudiciaires. On estime que quelque 4 500 travailleurs des secteurs public et privé ont été licenciés sur la base de leurs opinions politiques et pour avoir participé à des grèves.

« Nous sommes profondément déçus de l’absence de progrès dans la mise en oeuvre de l’accord tripartite de 2014 sur la réintégration des travailleurs licenciés. Non seulement le processus de réintégration n’est toujours pas finalisé, mais les travailleurs réintégrés ont aussi fait l’objet de discrimination salariale, de harcèlement ou de rétrogradation, et les dirigeants de la GFBTU ont été soumis à des interdictions de voyager. Nous exhortons le gouvernement de Bahreïn à donner suite à l’appel de la GFBTU à parachever la mise en œuvre de l’accord tripartite et à appliquer les conclusions de la CAN de 2017 », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.