Répression antisyndicale en Iran et en Colombie dénoncée à travers le monde

Les organisations syndicales de 45 pays à travers le monde ont pris part à une journée internationale d’action en soutien aux syndicalistes iraniens détenus. La CSI, l’ITF et leurs affiliés belges se sont rassemblés à l’ambassade d’Iran à Bruxelles le jeudi 6 mars dans le cadre de l’action mondiale.

Bruxelles, le 6 mars 2008 : les organisations syndicales de 45 pays à travers le monde ont pris part à une journée internationale d’action en soutien aux syndicalistes iraniens détenus. La CSI, l’ITF et leurs affiliés belges se sont rassemblés à l’ambassade d’Iran à Bruxelles le jeudi 6 mars dans le cadre de l’action mondiale.

« L’ambassade d’Iran à Bruxelles est une des rares missions diplomatiques iraniennes à travers le monde qui refuse systématiquement de rencontrer les représentants syndicaux internationaux afin d’aborder la situation des syndicats et des droits de l’homme », a déclaré un représentant de la CSI à propos des 100 syndicalistes et militants des droits de l’homme rassemblés en face de l’ambassade d’Iran dans la capitale belge.

Cette rencontre faisait partie de la journée internationale d’action pour l’Iran, initiée par la CSI et la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) et soutenue par Amnesty International, afin de réclamer la libération de deux éminents syndicalistes iraniens. Il s’agit de Mansour Ossanloo, Président du Syndicat des Chauffeurs de Bus de Téhéran (Syndika Sherkat-e Vahed) et Mahmoud Salehi, co-fondateur du Syndicat des Boulangers de Saquez (province du Kurdistan iranien). Ces deux syndicalistes ont été placés en détention, à plusieurs reprises, et condamnés à de longues peines de prison pour leurs activités syndicales indépendantes. Leur santé s’est gravement détériorée ces derniers mois. La mobilisation syndicale internationale s’est avérée essentielle pour obtenir plusieurs transferts provisoires de Mansour Ossanloo et Mahmoud Salehi en milieu hospitalier ces dernières semaines.

Le piquet de grève devant l’ambassade à Bruxelles a rassemblé une centaine de dirigeants syndicaux et militants ainsi que des défenseurs des droits de l’homme de la CSI, de l’ETF (section européenne de l’ITF) et de ses affiliés en Belgique (UBOT et Transcom), les trois centres nationaux affiliés à la CSI (ACV-CSC, FGTB-ABVV et CGSLB-ACLVB), les Fédérations syndicales internationales, l’International de l’éducation et l’ICEM ainsi que la section francophone d’Amnesty International en Belgique, AIBF. Ils ont écouté les discours de divers dirigeants syndicaux avant de manifester en silence à la lumière des bougies. L’ambassade a refusé de recevoir la délégation, prétextant qu’elle n’avait pas été prévenue. Lorsqu’on a abordé l’absence de réponse à une lettre du Secrétaire général de la CSI, Guy Ryder, dans laquelle il demandait une rencontre deux semaines auparavant, un responsable de l’ambassade a refusé de répondre et met simplement fin à la communication. La délégation a ensuite déposé, dans la boîte aux lettres de l’ambassade, une lettre collective accompagnée d’une « Note verbale » (EN - pdf) à l’attention des autorités iraniennes. L’enchaînement des évènements était la réplique exacte de ce qui s’était produit en août dernier lors d’un piquet de grève similaire en face de l’ambassade.

Pour sa part, la mission iranienne auprès des Nations Unies à Genève a accepté de rencontrer une délégation de la CSI-FSI ce matin. Cette délégation incluait des représentants du Groupe des Travailleurs de l’OIT, de l’IBB, de l’UITA et de l’ISP, agissant également au nom de l’UNI et de la FIOM.

Les syndicats se mobilisent également en Colombie :

Des actions sont également menées, dans divers pays, par les affiliés à la CSI afin de soutenir une marche nationale organisée par les mouvements syndicaux et de défense des droits de l’homme en Colombie. Le but est de protester contre les meurtres de syndicalistes par des escadrons de la mort paramilitaires. Des actions de solidarité syndicale ont été planifiées en Australie, en Espagne, en France, au Royaume-Uni et en Belgique, entre autres, où un rassemblement des affiliés à la CSI, d’Amnesty International et des ONG colombiennes était prévu.


La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays.

Pour plus d’informations, veuillez contacter le Service Presse de la CSI au: +32 2 224 0204 ou au +32 476 621 018.