2e séance plénière de la RHN2 du PMCED – Notre avenir partagé : atteindre un commerce prospère, une société florissante et un environnement sain

Les ODD reconnaissent explicitement l’interconnexion entre la prospérité du commerce, une société florissante et la santé de l’environnement. La majorité des entreprises ne peuvent prospérer que si les pays où elles opèrent sont eux-mêmes prospères. D’ailleurs, aucun pays n’a pu sensiblement améliorer la vie de sa population sans le rôle moteur d’une économie dynamique. Cette séance a mis l’accent sur le rôle du dialogue entre les différents acteurs du développement.

La séance a commencé par la diffusion de la vidéo d’Equal Times sur les conducteurs de taxi rwandais (cf. ci-dessous)

Julius Cainglet, Secrétaire général adjoint de la Fédération des travailleurs libres, Philippines

Il a commencé par rappeler aux participants que les entreprises sont motivées par le profit, une considération essentielle dans le cadre d’une quelconque interaction avec elles. M. Cainglet a également souligné que le secteur privé entretient une relation privilégiée avec de nombreux États, comparé à d’autres groupes qui ne bénéficient pas de la même visibilité.

Le mouvement syndical vise à redresser ce déséquilibre, mais il a dû affronter une situation difficile, car les entreprises disposent d’un important avantage dans les négociations, a expliqué M. Cainglet. Aux Philippines, le mouvement syndical a connu une situation où certaines entreprises menaçaient de retirer leurs investissements. Un exemple récent de cette situation s’est produit il y a à peine un mois lorsque le ministre du Commerce et de l’Investissement a annoncé que 30 000 emplois disparaîtraient si le mouvement syndical poursuivait son engagement à mettre fin à la précarité de l’emploi à travers une législation spécifique. Bien entendu, si rien n’est fait en la matière, les conséquences des conditions de travail dangereuses continueront à porter atteinte à la vie des travailleurs.

M. Cainglet a ensuite ajouté qu’il est de la responsabilité des gouvernements de consulter ces deux secteurs pour arriver à des décisions légitimes et réfléchies. Compte tenu de ces éléments, le dialogue social formel entre les gouvernements, les syndicats et le secteur privé constitue un outil de prise de décision. Cette « technologie éprouvée est enrichie grâce à la pratique de l’Organisation internationale du travail (OIT) qui permet l’échange d’informations et d’idées aux cours des réunions et des discussions et éventuellement les décisions prises par les partenaires tripartites eux-mêmes : les « partenaires sociaux », à savoir les travailleurs à travers leurs syndicats, les employeurs à travers leurs organisations et le gouvernement ». M. Cainglet a poursuivi en résumant certains résultats au niveau national aux Philippines, où le dialogue social est la base du Conseil tripartite sur la paix industrielle qui, outre les avantages décrits ci-dessus, prend en considération la ratification des conventions pertinentes de l’OIT.

M. Cainglet a ensuite souligné l’initiative de partenariat mondiale sur le dialogue social en matière de développement de la CSI/RSCD qui vise à promouvoir le rôle du dialogue social dans la réalisation des principes de développement efficace de Busan.

Gwen Hines, Directrice des Relations internationales au Département du développement international (DFID)

Elle a déclaré que toutes les entreprises ne sont pas positives pour le développement et que tout le monde n’agit pas avec la responsabilité qui lui incombe. Pourtant, il y a des raisons d’être d’optimiste, car de bons exemples de création d’emploi et de réduction de la pauvreté existent. Mme Hines a en outre mis en relief la nécessité d’œuvrer de façon à résoudre les problèmes de l’esclavage moderne et de l’exploitation des enfants dans les chaînes d’approvisionnement.

Salah Goss, Présidente du développement international, MasterCard Corporation

Elle a indiqué l’importance du dialogue entre les différents acteurs. Mme Goss a souligné qu’il était indispensable de disposer de motifs clairs pour engager les acteurs. Il est par ailleurs important de faire confiance aux compétences de base de ces différents acteurs. Mme Goss a ensuite souligné que les partenariats doivent être axés sur les besoins : les différents partenaires doivent comprendre qu’ils ont des objectifs communs et qu’ils les atteindront plus facilement ensemble plutôt qu’individuellement.

SAR la Princesse Abze Djigma, Directrice d’AbzeSolar, Burkina Faso

Elle a loué l’exemple présenté dans la vidéo sur le secteur informel au Rwanda et elle a souligné qu’il importe d’attirer des personnes du secteur informel, car celui-ci représente une part non négligeable de l’économie dans certains pays (45 % au Burkina Faso).

Lilianne Ploumen, ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement des Pays-Bas

Elle a suggéré qu’il convient de placer l’accent sur la manière de traduire les bonnes intentions en actions. Mme Ploumen a d’abord mis en relief la nécessité d’un espace dans lequel les différents acteurs peuvent tenir une conversation sur ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas dans le cadre des partenariats, tout en encourageant les gouvernements à s’impliquer et à collaborer avec les syndicats et le secteur privé afin de garantir que les emplois créés sont des emplois décents.

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