Brésil : Les syndicats et les avocats défenseurs des droits humains soutiennent Lula à l’approche de son procès-spectacle (#StandWithLula)

Des syndicats internationaux et américains se sont associés à d’éminents avocats défenseurs des droits humains pour dénoncer les accusations sans fondement à l’encontre de l’ancien président brésilien Luis Inácio Lula da Silva, lors d’une manifestation spéciale organisée le 20 septembre à New York par la CSI et l’AFL-CIO.

Lula s’est exprimé par liaison vidéo au cours de cette manifestation, pendant que le procureur Sérgio Moro, au Brésil, annonçait qu’il assumerait lui-même la fonction de juge pour procéder aux auditions concernant les accusations contre Lula, diffusées pour la première fois par le conglomérat de la presse de droite Globo il y a plus de cinq ans. Un des collègues procureurs de Moro, Roberson Pozzobon, a reconnu la semaine dernière qu’il n’y avait pas de preuve au sujet de l’accusation principale selon laquelle Lula possèderait en secret un appartement à Guarujá.

L’avocat internationalement renommé Geoffrey Robertson, spécialiste des droits humains, a déclaré : « Le monde entier regarde le Brésil. La communauté juridique internationale est scandalisée par l’acharnement des procureurs du Car Wash contre Lula et sa famille. Lula n’est pas poursuivi, il est persécuté. C’est pourquoi nous avons déposé une plainte à la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, à Genève. Je rencontre de nombreux avocats et défenseurs des droits humains en ce moment aux États-Unis, pendant l’Assemblée générale des Nations Unies, pour discuter de la situation qui règne actuellement au Brésil ».

D’après Tefera Gebre, le directeur général adjoint de l’AFL-CIO, « La défense de la démocratie est fondamentale pour les syndicats. Les travailleurs américains et l’AFL-CIO sont fiers de soutenir l’ancien président Lula et les travailleuses et travailleurs brésiliens. La justice est importante en démocratie, où les citoyens sont au cœur de la représentation, et la justice est importante pour Lula et le peuple brésilien ».

Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, qualifie les accusations à l’encontre de Lula « d’attaques politiques partisanes faisant usage de l’appareil judiciaire pour essayer de détruire un homme qui a hissé des dizaines de millions de citoyens hors de la pauvreté et qui reste le chef d’État le plus apprécié de l’histoire du Brésil. Lula a déjà été déclaré coupable par l’homme qui va présider son jugement sans jury, pendant que les entreprises cherchent à renforcer leur mainmise sur le pays pour préserver leurs intérêts. Nous soutenons Lula dans sa lutte contre ce simulacre de justice ».

Les avocats de Lula ont dressé une liste des violations des droits fondamentaux dont il a fait l’objet pendant la campagne menée contre lui, notamment la privation de liberté, la mise sur écoute illégale de ses conversations téléphoniques, la divulgation de sa correspondance, l’interception de ses échanges avec ses avocats, la présomption de culpabilité sans preuve ni jugement, l’absence de juge impartial et de procédure judiciaire équitable.

Certains adversaires de Lula, même parmi les plus virulents, critiquent les accusations portées contre Lula, craignant que le manque de consistance du dossier ne compromette l’ensemble des enquêtes de l’opération « Car Wash » contre la corruption. Sur les 594 membres que compte le Congrès brésilien, 352 sont en butte à de graves allégations ou accusations, dont un grand nombre sont en lien avec enquêtes du Car Wash.

Pour plus de renseignements et pour signer la pétition internationale, veuillez consulter le site http://www.standwithlula.org