La CSI et la CES accueillent avec satisfaction la Convention Européenne contre la traite des êtres humains

La Confédération syndicale internationale (CSI) et la Confédération européenne des syndicats (CES) saluent l’entrée en vigueur de la Convention du Conseil de l’Europe contre la traite des êtres humains.

Bruxelles, le 31 janvier 2008 : La Confédération syndicale internationale (CSI) et la Confédération européenne des syndicats (CES) saluent l’entrée en vigueur de la Convention du Conseil de l’Europe contre la traite des êtres humains.

La convention devient juridiquement contraignante pour les dix premiers pays qui l’ont ratifiée (Albanie, Autriche, Bulgarie, Croatie, Chypre, Danemark, Géorgie, Moldavie, Roumanie et Slovaquie), elle le deviendra le 1er février pour la Bosnie-Herzégovine, et la France et la Norvège suivront le 1er mai. La plupart des pays européens ont pris les premières mesures pour ratifier la convention, et le Royaume-Uni a déjà annoncé son intention de la ratifier d’ici la fin de l’année 2008.

« La traite des êtres humains est une réalité épouvantable qui existe dans une grande partie de l’Europe. La mise en œuvre de cette convention, tout comme l’application des conventions l’Organisation internationale du travail concernant le travail forcé, contribuera à faire en sorte que l’Europe joue son rôle en s’attaquant à ce fléau mondial. Il s’agit du premier instrument européen juridiquement contraignant dans ce domaine », a déclaré John Monks, secrétaire général de la CES et du Conseil régional paneuropéen de la CSI (CRPE).

Les organisations syndicales de toute l’Europe s’efforcent de lutter activement contre la traite des êtres humains, et elles feront partie d’une Alliance syndicale mondiale visant à combattre le travail forcé et la traite des êtres humains. L’alliance est créée par la CSI avec le soutien de l’Organisation internationale du travail (OIT). L’OIT estime à 2,45 millions le nombre de personnes dans le monde qui sont victimes de cette traite, la plupart étant des femmes et des enfants. Sur ce total, environ 43% sont piégés dans l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, et un tiers environ sont exploités dans l’agriculture, les ateliers clandestins et par des ménages privés.

« Nous encourageons nos organisations membres en Europe à obtenir de leur gouvernement qu’il ratifie cette convention et veille à son application totale. Les associations de malfaiteurs et les recruteurs qui organisent cette traite des êtres humains doivent être arrêtées et punies, et il faut s’attaquer aux facteurs qui rendent les gens vulnérables à cette exploitation », a déclaré le Secrétaire général de la CSI, Guy Ryder.

Le Conseil de l’Europe est une organisation paneuropéenne qui compte 47 États membres. Le CRPE, qui couvre la même aire géographique, s’efforcera de coopérer avec le Conseil pour promouvoir et mettre en œuvre la convention, à l’instar de ce qui se passe déjà pour la charte sociale européenne révisée.

« Notre alliance mondiale contre le travail forcé et la traite des êtres humains mobilisera de plus en plus l’action syndicale dans le monde pour lutter contre cette forme d’esclavage moderne », a déclaré Guy Ryder.


La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays.

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La CES parle d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen. Fondée en 1973, elle représente aujourd’hui 82 organisations syndicales dans 36 pays européens ainsi que 12 fédérations sectorielles.

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