En vue du lancement du rapport, l’OCDE et la mission permanente du Royaume-Uni à l’ONU ont réuni un panel d’experts auquel ont participé le gouvernement du Mexique, la Chambre de commerce internationale, Alex Nkosi de la CSI-Afrique et le Pacte mondial de l’ONU.
Luis René Martínez Souvervielle, président du Comité technique spécialisé sur les ODD (CTEODS) au Mexique a ouvert la réunion en mettant en exergue les efforts consentis à ce jour par le gouvernement mexicain pour la mise en œuvre des ODD. Le représentant mexicain a laissé sous-entendre qu’il n’existait pas de formule universelle pour la réalisation des ODD. S’agissant du rôle du secteur privé, il a suggéré que le secteur privé devrait intégrer les ODD et les cibles y afférentes dans leurs propres activités et initiatives. À ce propos, il a indiqué que des efforts étaient déjà en cours au Mexique pour promouvoir l’ « esprit » des ODD au sein des entreprises.
Louise Kantrow, représentante permanente de la Chambre de commerce internationale auprès de l’Organisation des Nations Unies a, quant à elle, suggéré que le changement devait venir tant des entreprises que du gouvernement. Elle a, toutefois, ajouté que les entreprises ne pouvaient mener leurs activités dans des sociétés défaillantes. Elle a souligné que les priorités pour les entreprises sont la bonne gouvernance, l’État de droit et des institutions compétentes et transparentes qui ensemble, constituent ce qu’on appelle l’ « environnement propice aux entreprises ».
Alex Nkosi, analyste politique du Réseau syndical de coopération pour le développement pour l’Afrique (Africa Trade Union Development Network, ATUDN) de l’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (CSI-Afrique) a commencé son intervention en signalant que l’Aide publique au développement (APD) est de plus en plus transférée vers le secteur privé, à travers des instruments comme le financement mixte et les partenariats public-privé (PPP), de même que par le biais d’une intervention directe du secteur privé. Il a attiré l’attention sur la transition en cours vers une approche de partenariats, laquelle a constitué la base d’une étude de terrain sur les PPP en Afrique, partant d’évaluations au regard des engagements internationaux comme les Conventions de l’OIT notamment. Il a fourni certaines pistes de réflexion basées sur les conclusions de ces études, qui indiquent en substance que les droits des travailleurs ne sont pas respectés et que les entreprises tirent systématiquement parti du contrôle peu rigoureux de ces conventions par le gouvernement. Il a indiqué que les employés ne sont pas conscients de leur possibilité de s’organiser ni, de manière plus générale, de leur droits au travail. Il a laissé entendre que le type d’emplois créés n’était pas en concordance avec l’agenda du travail décent et qu’il existait un écart important en termes de transfert des compétences des investisseurs multinationaux vers les petites et moyennes entreprises locales. Pour conclure, il a indiqué que le secteur privé pourrait apporter une contribution positive aux ODD en se centrant sur la création d’emplois pour sortir les gens de la pauvreté, garantir les droits des travailleurs, promouvoir le dialogue social et assurer une protection sociale adéquate.
Javier Cortés, Senior Manager, Réseaux locaux – Amérique latine, Pacte mondial des Nations Unies, a fait une série d’interventions positives centrées sur l’importance de la richesse pour la création d’emplois décents, tout en mettant l’accent sur une tradition forte de dialogue social en tant que meilleure pratique pour un dialogue institutionnalisé entre les parties prenantes. Il a, néanmoins, laissé entendre que la nature et la portée du programme des ODD dans son ensemble devraient s’étendre au-delà des mandants tripartites.
Le rapport inclut des contributions de Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, sur la responsabilité du secteur privé, ainsi que de Pierre Habbard, conseiller politique principal de la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE (TUAC), sur une liste syndicale pour l’évaluation de la responsabilité des administrations publiques dans la mise sur pied de partenariats public-privé.
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ITUC's Alex Richard Nkosi sits at the panel of the #HLPF side event on #SDGs as business opportunities. #Agenda2030 pic.twitter.com/urqNLMtLXy
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PPPs in Africa have poor adherence to local and Int'l labor standards -ITUC's Nkosi on business and #SDGs #HLPF2016 pic.twitter.com/gCrbCAYwJB
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Employment creation shd focus on #decentjobs, workers' rights, social protection & social dialogue -Nkosi #HLPF2016 pic.twitter.com/sIFFhLKyt8
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Nkosi - implementation of Labour standards is often weak. Business must not take advantage of weak systems. #2016DCR
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Nkosi: international best practice can cut out local companies (eg international competitive bidding). #2016DCR
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Nkosi: Business may create jobs - but what type of jobs? Are skills being transferred to local people? Who benefits in long run? #2016DCR
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Nkosi: Four pillars: Decent jobs, that move people out of poverty. Jobs that uphold rights. Social dialogue. Social protection. #2016DCR
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Nkosi: Can't wait for a perfect environment to try & make a difference - that led to inequality. But business must lead too. #2016DCR
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#2016DCR Very hot in CB8 - I guess it's because this panel is on fire! Excellent discussion. pic.twitter.com/2jxasjEG1c
— Brenda M Killen (@bmnellik) 18 July 2016