Objectifs de développement des Nations Unies : l’ambition est grande, mais la mise en œuvre insuffisante

La CSI accueille favorablement le Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui sera adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies ce mois-ci. Elle salue le caractère ambitieux et universel de ce programme mais regrette que les États membres ne soient pas soumis à des obligations claires et cohérentes pour mettre en œuvre les objectifs approuvés.

Les objectifs de développement durable (ODD) reposent sur d’importantes promesses visant notamment à éliminer la pauvreté, réduire les inégalités, promouvoir le travail décent, la protection sociale et l’égalité des sexes, garantir un enseignement de qualité, des services publics et des infrastructures, l’accès à la justice et l’État de droit. Il manque toutefois un engagement fort à l’égard de la mise en œuvre de ces objectifs par le financement et par une politique publique progressiste ; en outre, les moyens permettant de veiller à ce que les gouvernements portent la responsabilité de mettre en œuvre le programme des Nations Unies sont insuffisants et tributaires de la volonté des gouvernements.

D’après Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, « Le mouvement syndical soutient pleinement la grande ambition des ODD, mais le manque d’engagements concrets pour atteindre ces objectifs est extrêmement décevant. Le monde ne peut pas continuer sur cette lancée. Le développement social est indispensable pour lutter contre une injustice économique profonde et croissante, et pour assurer une transition vers un avenir à faible intensité de carbone, grâce à une transformation industrielle qui garantisse les moyens de subsistance et le futur même de la planète.

Les dirigeants du monde doivent conclure un Pacte mondial pour convertir une aspiration noble en action efficace ».

Susan Hopgood, présidente de la fédération syndicale internationale l’Internationale de l’éducation, va transmettre aujourd’hui le message des syndicats aux Nations Unies en prononçant un discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies.

« Les gouvernements doivent promouvoir le dialogue social, en collaboration avec les organisations d’employeurs et de travailleurs pour faire avancer le programme au niveau national. La liberté syndicale et le droit à la négociation collective doivent être les piliers des programmes nationaux pour garantir un développement social durable.

Les syndicats sont d’importants acteurs de développement, et leur contribution est capitale. À chaque fois que le secteur privé participe au financement ou qu’il reçoit un soutien des contribuables pour mettre en place des initiatives liées aux ODD, il faut avant tout que ce soit dans l’intérêt du public, et dans le respect des critères de responsabilité appropriés, notamment le respect des normes de l’OIT », ajoute Burrow.

Pour plus d’informations :

http://www.ituc-csi.org/le-sommet-des-odd-et-l-agenda-2030?lang=fr

Visionner la vidéo du discours de Sharan Burrow au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies :

https://www.youtube.com/watch?v=U9Hi_oEiA-g

Equal Times: http://www.equaltimes.org/il-est-temps-de-mettre-fin-a-la?lang=fr#.VgQPmH2BWKE