La CSI soutient l’appel des Nations Unies pour les migrants

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La CSI soutient l’appel des Nations Unies qui demandent à l’Europe d’accepter, dans un premier temps, jusqu’à 200.000 migrants et prient les pays européens d’unir leurs forces pour faire face à l’afflux massif de citoyens provenant du Moyen-Orient et de la Méditerranée.

Le haut-commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés, António Guterres, plaide en faveur d’une stratégie commune fondée sur la responsabilité, la solidarité et la confiance.
Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, déclare : « Ce n’est pas seulement une crise pour l’Europe, c’est une crise mondiale. Avec déjà près de deux millions de réfugiés en Turquie, le monde assiste actuellement au plus grand mouvement de migration depuis 70 ans, du fait que les gens fuient les conflits armés et la misère. Tant que les raisons qui poussent les personnes à quitter leur pays ne seront pas résolues, la pression migratoire continuera de s’intensifier. Ce sont les citoyens ordinaires, en tant qu’individus et par l’intermédiaire de leurs syndicats, associations, groupes religieux ou clubs sportifs, qui montrent aux responsables politiques la voie à suivre : la solidarité et la compassion doivent être les principes directeurs de cette crise, comme de toute autre crise humanitaire ».

Au nom de la Confédération européenne des syndicats (CES), la secrétaire générale, Bernadette Ségol, précise : « L’Europe doit partager équitablement l’afflux de migrants, et reconnaître que la simple fermeture des frontières est non seulement une mauvaise chose, mais qu’elle n’empêchera pas l’arrivée des migrants. En définitive, les réponses se trouvent au-delà des frontières de l’Europe, et nous appelons les dirigeants européens, et la communauté internationale, à travailler ensemble pour combattre les causes profondes de cet afflux de personnes sans précédent ».

« Il est encourageant de constater que plusieurs pays européens se montrent prêts à accepter un nombre important de gens qui fuient la persécution et la guerre. D’autres doivent suivre cet exemple et veiller à ce que les arrivants puissent s’intégrer pleinement dans leur nouveau pays, en bénéficiant notamment du droit à l’emploi décent, souligne Burrow. On ne peut que déplorer le fait que les États du Golfe, qui sont les plus riches du monde et qui sont largement engagés dans les conflits du Moyen-Orient, refusent de prendre en charge une proportion équitable de réfugiés ».

La CSI appelle les dirigeants du G20 à la responsabilité, afin de trouver des solutions mondiales lors de leur Sommet de novembre. « De la même manière, les dirigeants mondiaux doivent travailler en collaboration pour mettre fin aux conflits, en particulier en Irak et en Syrie, à l’origine de la crise de la migration », ajoute Burrow.