La coopération Sud-Sud en action : Cinq exemples pratiques partagés entre la CGSLB et ses organisations partenaires

Par le Service International CGSLB

Au cours de l’année 2014, les partenaires de la CGSLB se sont réunis en Afrique du Sud, à Johannesburg pour échanger sur quelques bonnes pratiques syndicales. Les partenaires d’Afrique du Sud, du Burundi, du Burkina Faso et du Sénégal sont venus expliquer une de leurs bonnes pratiques syndicales en matière d’encadrement syndical, de dialogue social et de renforcement de capacités. Tous les participants ont pu réagir sur chacune des présentations.

Un document de politique internationale
COSATU (Congress of South African Trade Unions) a tenu à souligner l’importance de la mise en place d’une politique internationale pour un syndicat. Il s’agit notamment de reprendre dans un document l’historique du travail de la COSATU sur le plan international, les principes de base, la vision, la mission, les objectifs et certains aspects opérationnels des relations internationales. Aux yeux de la COSATU, une bonne politique internationale permet à un syndicat de parler d’une même voix au niveau international et de mener des actions de façon plus cohérente.

Création d’alliances syndicales
En collaboration avec UNI Global, SACCAWU (South African Commercial, Catering and Allied Workers Union) a joué un rôle de premier plan dans la création d’alliances syndicales dans le secteur de la distribution de gros et de détail en Afrique. Ces alliances syndicales (qui portent le nom de conseils d’entreprises internationaux) viennent en aide aux syndicats de différents pays et sont actifs dans les mêmes multinationales, ce qui permet de mieux partager les informations et d’harmoniser les conditions de travail de tous les travailleurs.

Reconnaissance pour les syndicats de l’économie informelle
Forte de son expérience dans l’organisation des travailleurs de l’économie informelle, la FNTT-SI (Fédération Nationale des Travailleurs du Transport, du Social et de l’Informel) a permis la reconnaissance par le Gouvernement burundais des centrales syndicales de l’économie informelle en tant que partenaires sociaux. Elle dispose des connaissances et de l’expérience nécessaires pour permettre aux travailleurs de l’économie informelle de s’exprimer via le dialogue social et ainsi offrir davantage de protection sociale à ces travailleurs moins bien protégés.

La coopération régionale renforce la législation sur le travail
La CSB (Confédération Syndicale Burkinabé) a collaboré avec le Niger, en organisant des visites d’étude afin d’échanger sur les normes de protection sociales et du travail. Ces visites s’adressaient aux secrétaires généraux des bureaux régionaux et avaient pour but d’uniformiser la législation. Cette collaboration a également bénéficié du soutien de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) et en 2014, le Mali s’est joint à cette collaboration.

Plus d’infos en français et anglais.

Collaboration intersyndicale afin de se renforcer mutuellement
La CNTS (Confédération nationale des Travailleurs du Sénégal) a quant à elle abordé sa réussite dans la mise en place d’une plateforme en vue de mieux organiser et représenter les travailleurs de l’économie informelle, grâce à collaboration de plusieurs fédérations syndicales nationales. Cette plateforme regroupe 4 fédérations syndicales nationales et son but est d’exposer au gouvernement les problèmes rencontrés par l’ensemble des travailleurs des secteurs de l’économie informelle.

Cet atelier a été organisé dans le contexte de notre programme de partenariat sur trois ans (2012-2014) cofinancé par le ministère belge de la Coopération au développement.