Le mouvement syndical et Fairtrade International dans un engagement commun en faveur des droits des travailleurs

Par Fairtrade International

Fairtrade et les syndicats : Deux mouvements, un objectif ? (en anglais, Fairtrade and Trade Unions : Two Movements, One Purpose?) est le nom d’une conférence inédite convoquée conjointement par la confédération syndicale suédoise LO et Fairtrade, le 27 et 28 janvier 2015, à Stockholm. Syndicats, membres du personnel de Fairtrade, producteurs, travailleurs et autres représentants du monde entier ont discuté des possibilités de collaboration pour organiser les travailleurs et revendiquer des salaires vitaux, une représentation accrue et d’autres droits dans le secteur agricole des pays pauvres.

« LO et Fairtrade sont deux organisations différentes dotées d’outils différents – nous partageons cependant un même objectif qui est d’œuvrer en faveur d’un commerce juste et durable, de même que l’espoir de voir les droits des travailleurs respectés dans des pays en proie à une pauvreté endémique », déclare Magdalena Streijffert, secrétaire générale de Fairtrade Sweden.

Des travailleuses et travailleurs déjà activement engagés dans le syndicalisme au sein de leurs entreprises ont partagé des témoignages émouvants de l’impact que Fairtrade a eu sur leurs propres conditions de vie ainsi que sur celles de leurs collègues. Les contributions des dirigeants syndicaux du Ghana, de l’Inde et du Pérou, et celles de syndicalistes chevronnés comme Ron Oswald, de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation (UITA) et Gilbert Bermudez, membre du bureau politique de l’organe de coordination des Syndicats des travailleurs des bananeraies et de l’agro-industrie d’Amérique latine (COLSIBA), ont également aidé à mieux comprendre dans quelle mesure Fairtrade International et le mouvement syndical international pourraient coopérer plus étroitement.

L’un des sujets brulants était celui du besoin urgent d’un salaire vital. S’il constitue un droit humain fondamental, le salaire décent reste bien loin de la réalité de beaucoup de pays.

« Fairtrade dispose de différents instruments pour stimuler la croissance des salaires ; le dialogue social en tant que condition standard, la formation pour renforcer la capacité des travailleurs à négocier, le dialogue au niveau de la chaîne de valeur (pour favoriser une répartition plus équitable de la valeur) et l’outil de sensibilisation. Nous avons donc entrepris un ciblage accru et les ressources consacrées à la réalisation de salaires vitaux ont du sens », estime Wilbert Flinterman, conseiller principal de Fairtrade International sur les droits des travailleurs et les relations syndicales. « Le salaire vital n’est pas, à proprement parler, un projet Fairtrade mais un projet mondial où intervient toute une palette de parties prenantes et auquel Fairtrade peut contribuer. »

« Partant du point de vue de la LO, la question du salaire vital repose sur la coopération syndicale internationale. À cette fin, il est crucial que les travailleurs aient le droit de s’organiser. C’est à travers les syndicats que les travailleurs peuvent négocier leurs salaires et conditions de travail », indique Karl-Petter Thorwaldsson, president de la LO.

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Visionnez la session plénière en ouverture de la conférence.

Fairtrade International apporte désormais son soutien à des entreprises qui s’efforcent de payer un salaire vital dans les plantations certifiées par elle, en aidant celles-ci à fixer des barèmes salariaux appropriés. D’ici fin 2015, des barèmes seront fixés pour chaque pays et chaque région où une organisation des producteurs certifiés Fairtrade est en place. À l’heure de renforcer les droits, il est primordial pour les organisations qui protègent les travailleurs contractuels d’œuvrer en coopération avec les syndicats, qui sont la clé pour accéder à la négociation collective.