Les enseignes déclarent qu’elles paieront davantage pour les vêtements

Dans le cadre d’une démarche sans précédent, huit grandes enseignes de la mode ont déclaré être disposées à payer davantage pour des vêtements fabriqués au Cambodge. Cette initiative fait suite à la journée d’action mondiale organisée par les syndicats pour appuyer la revendication des travailleurs et des travailleuses de la confection, exigeant des hausses salariales, dans le cadre d’une campagne qui a pris de l’ampleur suite aux rapports incessants des travailleurs/euses qui ont perdu connaissance au travail en raison des piètres conditions de travail et d’une malnutrition.

Dans une démarche sans précédent, huit grandes enseignes de la mode ont déclaré être disposées à payer davantage pour des vêtements fabriqués au Cambodge.

Cette initiative fait suite à la journée d’action mondiale organisée par les syndicats pour appuyer la revendication des travailleurs et des travailleuses de la confection, exigeant des hausses salariales. La campagne a pris de l’ampleur suite aux rapports incessants des travailleurs/euses qui ont perdu connaissance au travail en raison des piètres conditions de travail et d’une malnutrition. Plusieurs d’entre eux seraient décédés.

À présent, les enseignes, parmi lesquelles l’un des plus gros acheteurs au Cambodge, H&M, ainsi qu’Inditex (Zara) et Primark, ont écrit au vice-premier ministre cambodgien et au président de la GMAC (Association patronale des fabricants de vêtements) indiquant qu’elles étaient disposées à prendre en compte des salaires plus élevés dans la fixation des prix. De plus, ces enseignes, au nombre desquelles on retrouve Next, New Look, C&A, Tchibo et N Brown Group, déclarent souhaiter voir une collaboration avec les syndicats sur les lieux de travail. La lettre a été envoyée le lendemain de la journée d’action mondiale organisée par les syndicats le 17 septembre.

Jyrki Raina, secrétaire général d’IndustriALL, qui compte huit syndicats des travailleurs de la confection affiliés au Cambodge, a déclaré: « Les propriétaires des usines n’ont aucune excuse pour ne pas mieux payer leurs salariés. Qui plus est, le gouvernement cambodgien devrait relever le salaire minimum de manière significative. La lettre montre aussi que les enseignes reconnaissent que les syndicats sont prépondérants pour assurer de meilleurs droits aux travailleurs, un salaire vital et décent et un marché stable. »

Des milliers de travailleurs/euses de la confection ont revêtu leur tee-shirt orange durant la pause du déjeuner pour manifester devant les usines le 17 septembre en faveur d’une hausse du salaire minimum de 100 à 177 USD par mois. Cette action a été soutenue par la Confédération syndicale internationale (CSI) et les Fédérations syndicales internationales IndustriALL et UNI. Des dizaines d’ONG ont également soutenu l’initiative, en organisant des manifestations devant des magasins dans le monde entier.

La Commission consultative du travail du Cambodge devrait annoncer le nouveau niveau de salaire minimum début octobre.