Le gouvernement a ignoré les procédures établies pour forcer l’adoption au parlement de réformes qui affectent les droits en matière de salaire minimum, les dispositions en matière d’emploi, les pensions et l’assurance invalidité. Des intérêts commerciaux étrangers, notamment la Chambre de commerce des États-Unis, ont mené un lobbying assidu à l’égard du gouvernement pour le contraindre à affaiblir les droits de négociation collective, augmenter la durée maximale des contrats d’emploi temporaires, réduire les indemnités de départ et les pécules de vacance et redéfinir les règles relatives à l’égalité salariale.
Les démarches des centrales syndicales nationales CATUS et Nezavisnost en vue de l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement ont été repoussées, ne laissant d’autre alternative aux syndicats que de lancer une grève générale.
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI a affirmé : «Les salaires en Serbie sont déjà extrêmement bas par rapport aux normes européennes mais les investisseurs étrangers cherchent à pressurer toujours plus une main-d’œuvre nationale qui peine déjà à survivre. Le gouvernement serbe doit déjouer les tactiques d’intimidation des milieux d’affaires et prendre le parti des gens ordinaires. Il est stupéfiant que le gouvernement s’engage dans la voie de l’austérité alors que l’échec total de cette approche en Europe et ailleurs est manifeste. »