Changement climatique: les scientifiques confirment le danger, il faut désormais que les gouvernements agissent

Il ne faudra pas plus de cinquante ans pour que les pires effets du changement climatique se remarquent au niveau de notre cadre de vie, de nos océans et de nos moyens de subsistance: telle est l’une des principales conclusions d’un important rapport scientifique que le Groupe intergouvernemental des Nations Unies sur l’évolution du climat (GIEC) a publié aujourd’hui.

Le rapport du GIEC est le premier d’une série qui présente l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique, sur son incidence et sur les moyens de le prévenir.

Pour Sharan Burrow, la secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI), la lutte contre le changement climatique doit devenir un combat générationnel si nous voulons protéger les générations futures de la pauvreté, des inégalités et de la pollution qui en découlent.

« Pouvons-nous imaginer que toutes ces catastrophes — dont des travailleurs dans le monde ressentent déjà les effets — se produiront sans avoir d’incidence sur nos emplois et nos vies ? Le rapport publié aujourd’hui montre plus clairement et avec plus de certitude que jamais que le changement climatique est bien réel, qu’il est causé par les activités humaines et qu’il est urgent d’agir », a expliqué Sharan Burrow.

Selon le GIEC, les niveaux des océans montent, les modèles des précipitations se modifient, la glace marine se raréfie et les océans sont de plus en plus acides, ce qui comporte de sérieuses conséquences pour nos communautés, nos environnements et nos économies.

« Nous sommes confrontés à une sévère crise de l’emploi. À leurs risques et périls, les gouvernements ne prennent pas la peine de bâtir des économies fortes et durables, étayées par des politiques climatiques. Le sondage d’opinion mondial 2013 de la CSI a établi que 88 pour cent de la population soutient des investissements publics dans le secteur de l’énergie propre et de l’environnement pour créer des emplois. Seule une stratégie génératrice d’emplois et tenant compte des données climatiques permettra à nos sociétés d’emprunter le chemin de la pérennité », a encore expliqué Sharan Burrow.

La publication du GIEC renforce la position des syndicats qui plaident en faveur d’un accord mondial équitable et ambitieux destiné à réduire les émissions et à éviter que le pire scénario envisagé par les scientifiques ne se réalise.

Et Sharan Burrow de conclure: « Il existe des solutions pour les gouvernements. Il est possible de montrer que nous n’avons pas à choisir entre les hommes et la planète en encourageant des emplois écologiques et décents dans des secteurs respectueux du climat et en prévoyant une transition juste pour les secteurs en difficulté. »

Consultez la déclaration commune de sept ONG sur les conclusions du rapport du GIEC (en anglais)

Lisez l’article d’Anabella Rosemberg sur le site d’Equal Times sur le rapport du GIEC (en anglais)