Journée mondiale contre le travail des enfants

La CSI appelle les gouvernements à renforcer leur engagement en faveur de la lutte mondiale contre le travail des enfants, compte tenu des nouveaux éléments de l’OIT prouvant que les progrès ralentissent. Le nombre mondial des enfants qui continuent de travailler au lieu d’aller à l’école atteint 215 millions.

« Les deux Conventions de l’OIT sur le travail des enfants ont été ratifiées par la grande majorité des gouvernements, mais des dizaines de millions d’enfants sont victimes de l’exploitation et de la misère du travail des enfants alors qu’ils devraient bénéficier d’une éducation de qualité. La crise économique et l’obsession de l’austérité entravent sérieusement les efforts déployés pour les sortir du travail et les scolariser », a déclaré la secrétaire générale de la CSI Sharan Burrow.

La Convention n°182 sur les pires formes de travail des enfants a déjà été ratifiée par 177 gouvernements, alors que 165 gouvernements ont ratifié la Convention n°138, qui constitue le principal point de référence mondial pour l’âge auquel les jeunes de moins de 18 ans peuvent commencer leur expérience professionnelle, un apprentissage ou travailler à temps plein.

La Journée mondiale contre le travail des enfants de cette année met particulièrement l’accent sur la situation des enfants pris au piège de la servitude domestique, victimes de certaines des pires formes d’exploitation et de violences physiques et psychologiques. À ce jour, dix pays ont ratifié la Convention n°189 concernant le travail domestique, adoptée par l’OIT il y a deux ans à peine.

« La pratique ‘loin des yeux, loin du cœur’ ne peut plus être la réalité des enfants soumis à la servitude domestique, voire à toute autre forme d’exploitation. La communauté internationale doit dynamiser des actions visant particulièrement à la lutte contre le travail des enfants et s’axer sur une éducation de qualité, la protection sociale et l’inspection du travail, au lieu d’éroder ces services cruciaux pour répondre à des objectifs budgétaires subjectifs qui déchirent des communautés », a indiqué Sharan Burrow.

Le mouvement syndical constate avec préoccupation qu’une grande partie des actions concernant le travail des enfants ont été axées sur des projets spécifiques, sans que les gouvernements ne mettent en place des politiques globales. Il est essentiel que les gouvernements adoptent une approche globale dans leurs politiques et programmes. Sans cela, il sera difficile, voire impossible, que les projets individuels visant à lutter contre le travail des enfants dans des localités ou secteur particuliers aient une incidence durable.

Pour de plus amples informations, voir:
- OIT-IPEC

- Marche mondiale contre le travail des enfants

- Campagne « 12 ratifications en 2012 »