La CSI et ONU Femmes mettent leurs forces en commun pour lancer une nouvelle publication

La CSI et ONU Femmes mettent, aujourd’hui, leurs forces en commun pour lancer une nouvelle publication intitulée Domestic Workers Count Too: Implementing Protections for Domestic Workers (Les travailleurs domestiques comptent aussi: mise en œuvre des protections pour les travailleurs domestiques).

L’événement de lancement, parrainé conjointement par ONU Femmes, la CSI et le gouvernement des Philippines, est organisé dans le cadre d’une manifestation parallèle durant la 57e session de la Commission de la condition de la femme à New York intitulée « Les travailleurs domestiques comptent aussi: assurer la protection et défendre les droits des travailleurs domestiques ».

Fondé sur les témoignages personnels provenant de Bolivie, de l’État de New York, des États-Unis, des Philippines et d’Afrique du Sud, le manuel d’information de la CSI-ONU Femmes encourage tous les gouvernements à prendre des mesures visant à assurer que les travailleurs et travailleuses domestiques soient reconnus et protégés par la loi. Les travailleurs/euses domestiques font partie intégrante de la main-d’œuvre à l’échelle mondiale – une proportion qui devrait croître dans les années à venir. Ils représentent déjà aujourd’hui 4-10% et 1-2,5% de la main-d’œuvre dans les pays en développement et industrialisés respectivement. Quatre-vingt-trois pour cent de ces travailleurs sont des femmes. Des millions de migrants laissent derrière eux leurs propres fils et filles, alors qu’ils doivent s’occuper des enfants d’autres familles. Toutefois, 40% des pays aux quatre coins du monde n’offrent aucun type de protection.

S’appuyant sur les avancées prometteuses dans le cadre normatif international et la pratique nationale incarnant les normes relatives aux droits humains, dans de nombreux pays, le manuel d’information explique la manière dont les protections juridiques bénéficient non seulement aux travailleurs/euses domestiques mais également à l’ensemble de la société. « ONU Femmes s’est engagée à travailler encore plus étroitement avec les principaux partenaires afin de garantir une protection juridique et sociale aux travailleurs domestiques », a déclaré Michelle Bachelet, directrice exécutive d’ONU Femmes. « Le droit des travailleurs domestiques à être reconnus et protégés par la législation est indissociable de leurs droits humains. Nous devrions reconnaître que les travailleurs domestiques contribuent dans une grande mesures aux sociétés, dont nous bénéficions tous. »

Le manuel d’information ne se limite, toutefois, pas à plaider pour la protection juridique. Il démontre la manière dont les normes peuvent effectivement être appliquées et renforcées dans tous les pays. « Les travailleurs domestiques méritent un travail décent comme tout autre travailleur. Notre campagne ‘12 ratifications en 2012’ met actuellement en place un mouvement mondial de travailleurs domestiques réclamant une justice pour cette catégorie oubliée de travailleurs. Nous exhortons tous les gouvernements à étendre le champ d’application de leur législation du travail pour qu’elle couvre ce secteur », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.