Algérie : Grève de la faim du mouvement syndical en réaction à la répression du gouvernement

La CSI appelle les autorités algériennes à mettre fin à la répression contre le mouvement syndical autonome qui voit le jour dans le pays. Une vague de persécution ciblée contre les membres du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a poussé sept membres de l’exécutif syndical, dont quatre sont des femmes, à entamer une grève de la faim le 6 mai. L’une des syndicalistes contestataires, Fayza Abrakan, a dû être admise à l’hôpital dans un état grave.

Les fonctionnaires du ministère de la Justice, les médecins d’hôpitaux et les salariés de l’enseignement public et des administrations municipales ont mené une action de protestation contre l’administration oppressive et la répression générale dont font l’objet le mouvement syndical indépendant et d’autres groupes de la société civile. La répression vise, au premier chef, les femmes travailleuses, qui se trouvent au premier plan du mouvement croissant pour les droits démocratiques au travail et au sein de la société.

« Les autorités algériennes ne font pas seulement la sourde oreille aux appels pour le changement. Elles se livrent à une répression active contre les organisations et les personnes qui revendiquent leurs droits. Nous appelons le gouvernement à mettre fin à cette répression immédiatement, y compris les actions antisyndicales qui enfreignent la Constitution nationale algérienne et les droits humains internationalement reconnus », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.