« Le deuil nous frappe à nouveau. Une fois de plus, deux camarades du mouvement syndical ont perdu la vie pour vouloir défendre la classe ouvrière. Il incombe au gouvernement de prendre les dispositions qui s’imposent pour mettre fin aux assassinats de syndicalistes », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.
D’après les centrales syndicales, ces actes sont à inscrire dans le cadre de poursuite de la stratégie de désarticulation et d’affaiblissement du mouvement syndical. « Tout au long de sa campagne électorale, le président Otto Pérez Molina a promis la sécurité pour tous. À présent qu’il est président, force est de constater que la situation des travailleurs, du mouvement syndical et des syndicalistes reste inchangée et que la violence et l’impunité n’ont pas diminué », a indiqué un porte-parole du mouvement syndical et populaire autonome du Guatemala.
Dans une lettre aux autorités du Guatemala, la CSI a demandé instamment au président Pérez Molina d’assumer ses obligations constitutionnelles de façon responsable et de garantir pleinement la vie, l’intégrité et la sécurité des Guatémaltèques. Le ministère Public du Guatemala a, pour sa part, été appelé à ouvrir d’urgence une enquête exhaustive pour faire la lumière sur les assassinats des deux dirigeants syndicaux.