Au nombre des conditions qui font l’objet des pressions du FMI et de l’Union européenne figurent, notamment, une déréglementation en matière de droits du travail dans le secteur privé, une flexibilité salariale accrue au plan du salaire minimum, des réformes législatives facilitant les réductions d’effectifs, entre autres formes d’ingérence dans les processus de négociation collective librement déterminés.
« Cela est absolument inacceptable pour la CSI », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale. « Le dialogue social légitime et les droits des travailleurs internationalement reconnus ont été mis de côté. Loin de contribuer à une relance de l’emploi, la Grèce s’en trouvera condamnée à des décennies d’austérité, doublée d’une hausse du chômage et d’une informalisation et d’une insécurité grandissantes au travail. »
La CSI, dans une lettre adressée au FMI, au BIT et au gouvernement grec, a enjoint aux organisations concernées ainsi qu’aux instances gouvernementales de renoncer aux tentatives d’imposition des mesures d’austérité, telles que proposées à l’heure actuelle, et de privilégier, à la place, un dialogue productif basé sur une stratégie pro-croissance, pour permettre à la Grèce de construire une relance fondée sur le consensus.
« Les institutions internationales et le gouvernement grec sont en train de détruire le dialogue social, les conventions collectives et la sécurité de l’emploi et du revenu », a ajouté Sharan Burrow. « Ils sont en train de détruire les fondements-mêmes de la démocratie. La CSI est solidaire des travailleurs et travailleuses en Grèce et partout où leurs droits sont attaqués. »