Bahreïn : La CSI réaffirme sa solidarité avec la centrale syndicale sous le feu d’attaques médiatiques

Depuis plusieurs mois, la presse progouvernementale à Bahreïn conspue les syndicalistes et les militants pour la démocratie, accusant faussement ces derniers d’une multitude de crimes contre l’État. Dans un article paru le 1er novembre, le quotidien ALWATAN va encore plus loin en annonçant la dissolution de la Fédération générale des syndicats de Bahreïn (GFBTU), affiliée de la Confédération syndicale internationale (CSI). Heureusement, les rapports faisant état de la disparition de la GFBTU sont fortement exagérés. Malgré le licenciement en masse de dizaines de dirigeants syndicaux et de près de 3.000 salariés, dont la majorité sont syndiqués, et une campagne médiatique calomnieuse qui vise à jeter le discrédit sur le syndicat, la GFBTU se maintient comme une force vitale, démocratique et non sectaire à Bahreïn.

« Tout au long de la crise, la GFBTU a agi dans le meilleur intérêt à la fois des travailleurs et de la nation. La GFBTU a, en effet, lancé des appels réitérés en faveur du dialogue national sur des enjeux économiques, sociaux et politiques, en dépit de la répression systématique menée par les autorités contre des manifestants pacifiques », a expliqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. Toutefois, plutôt que de s’engager dans la voie du dialogue et de la réconciliation, le gouvernement a cherché à détruire le syndicat en recourant à des licenciements systématiques, à des procédures au pénal et, plus récemment, à une série de « réformes » juridiques qui investissent le gouvernement de nouveaux pouvoirs pour saper la GFBTU (voir CSI EnLigne du 18 octobre).

Le moment est venu pour le gouvernement de s’asseoir à la table des négociations armé de la volonté politique requise pour initier un dialogue national sérieux, fondé sur le respect des droits humains et syndicaux.

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