La CSI appelle les sociétés de l’habillement à se rallier à l’Engagement à la transparence

photo: Photo: Muzamir Azad

La CSI a demandé aux sociétés de l’habillement de signer un nouvel Engagement à la transparence dans les chaînes d’approvisionnement, lequel est lancé aujourd’hui par une coalition regroupant des organisations syndicales et des ONG.

Sur les 72 sociétés contactées par la coalition, 17 devraient avoir pleinement mis en œuvre cet engagement d’ici la fin de l’année 2017, ce qui signifie qu’elles auront rendu publique l’information permettant aux consommateurs, aux travailleurs, aux groupes de défense ou autres de trouver où sont fabriqués les produits vendus par la société. Un rapport préparé par la coalition présente les caractéristiques de cet engagement et indique dans quelle mesure chacune des 72 sociétés ont répondu à l’appel à s’y rallier.

Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, a dit « Sachant que les chaînes mondiales d’approvisionnement comportent 94 % de main-d’œuvre occulte, la transparence est une étape déterminante pour la diligence raisonnable en matière de droits des travailleurs pour chacun des aspects relevant des opérations d’une société. Suite à la tragédie du Rana Plaza et à d’autres catastrophes sur des lieux de travail au cours des dernières années, le secteur mondial de l’habillement est désormais identifié à l’exploitation des travailleurs et aux atteintes à leurs droits. Nous exhortons toutes les sociétés de ce secteur à se rallier à l’engagement, ce qui constituera une avancée pour s’assurer de lieux de travail sûrs, de salaires minimum vitaux et de conditions de travail décentes dans l’ensemble de leurs opérations ».

L’Engagement à la transparence établit un niveau plancher de transparence pour les chaînes d’approvisionnement, par le biais de la publication, par les sociétés, d’importantes informations concernant leurs fournisseurs et sous-traitants autorisés. Ceci aura un poids particulier dans des pays producteurs de vêtements, tels que le Bangladesh et le Cambodge, où les gouvernements continuent de supprimer les droits des travailleurs et de maintenir au plus bas les salaires minimum, à la demande des puissants propriétaires des fabriques textiles.

« La transparence est certes un fondement de la responsabilité, mais les entreprises doivent encore aller bien plus loin. La diligence raisonnable exige que le risque de porter atteinte aux droits humains soit identifié. Mais surtout, il convient que les entreprises garantissent le respect des droits des travailleurs à la liberté syndicale et à la négociation collective, tout au long de leur chaîne d’approvisionnement, et qu’elles concluent des accords avec les Fédérations syndicales internationales pour veiller à la conformité des pratiques locales avec les engagements qu’elles ont pris », a dit Burrow.

La coalition regroupe la campagne Clean Clothes, Human Rights Watch, la Fédération syndicale IndustriALL, la Table ronde internationale sur la responsabilité des entreprises, le Forum international pour les droits du travail, la Confédération syndicale internationale, le Réseau de solidarité de la maquila, la Fédération syndicale UNI et le Consortium pour les droits des travailleurs.

Pour davantage d’information, voir : https://www.hrw.org/node/302113/

https://www.hrw.org/news/2017/04/20/more-brands-should-reveal-where-their-clothes-are-made