Soutien à la justice sociale mondiale et à la Journée mondiale des services publics. Mille cinq cents militants réclament « la justice sociale, maintenant ! »

Lors d’un rassemblement organisé à l’extérieur du Centre des congrès de Vancouver, environ 1 500 militants syndicaux ont lancé un appel aux dirigeants des pays de la planète pour qu’ils progressent vers la justice mondiale. De nombreux membres de syndicats canadiens locaux ont rejoint les délégués et les invités au Congrès de la CSI pour demander une réforme poussée du système financier mondial, y compris l’introduction d’une taxe sur les transactions financières. Les orateurs qui se sont adressés à la foule, provenant des cinq continents, ont souligné le rôle essentiel des services publics au sein de nos sociétés et ont marqué leur soutien à la Journée mondiale des services publics, célébrée tous les ans le 23 juin. Comme l’a bien souligné Mody Guiro, CNT (Sénégal): « Les syndicats veulent des services publics forts à la disposition de la population et une sécurité sociale pour toutes et tous. »

La CSI est convaincue qu’après des décennies d’injustice, il revient désormais à la main-d’œuvre et aux citoyens de bénéficier de la mondialisation. Les travailleurs et les contribuables ont renfloué les banques pendant la crise financière. En retour, ils perdent aujourd’hui leur emploi et l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à d’autres services publics essentiels.

« Nous insistons pour que les gouvernements des pays du G20 augmentent les mesures de relance économique pour créer davantage d’emplois. Les 34 millions de personnes qui ont perdu leur emploi depuis 2008 ont besoin des services publics », a expliqué Barbara Byers, vice-présidente exécutive du Congrès du travail du Canada. « Soixante-dix millions d’enfants dans le monde n’ont toujours pas accès à une éducation de base et pourtant, les gouvernements réduisent les budgets de l’enseignement. C’est purement et simplement une erreur », a déclaré Susan Hopgood, présidente de l’Internationale de l’éducation. « Cela ne concerne pas uniquement les travailleuses et les travailleurs des services publics, mais nous sommes, nous et nos sociétés, tous intéressés. Il s’agit d’un engagement à l’égard de valeurs collectives », a ajouté Peter Waldorff, secrétaire général de l’Internationale des services publics.

Daniela Aleksieva, présidente du Comité de la jeunesse du Conseil régional paneuropéen a évoqué l’importance du travail décent pour les jeunes adultes, et d’ajouter: « Il est temps d’agir maintenant, parce que l’avenir dépend de nos actions d’aujourd’hui. »

Pour les organisations syndicales, la justice sociale mondiale est la seule voie juste pour sortir de la crise. « Nos messages sont clairs: Maintenant le peuple ! Non aux mesures d’austérité ! Oui à l’emploi ! Oui à la taxe sur les transactions financières ! », a déclaré Sharan Burrow, présidente de la CSI en faisant allusion aux précédents débats du Congrès de la Confédération. Il ressort des discussions du Congrès que le monde doit aujourd’hui choisir entre un avenir qui peut offrir le travail décent, un développement durable et équilibré, de meilleurs niveaux de vie et le respect des droits humains, et un avenir qui priverait des millions de personnes d’emplois et les plongerait dans la pauvreté et la détresse, avec tous les dangers et les souffrances que cela comporte.

Lors du rassemblement de la mi-journée, des messages de solidarité courts et forts sont parvenus du monde entier: « Maintenant le peuple. Toujours le peuple. Nous réclamons la justice et la parité », telles ont été les paroles enthousiastes de Thampan Thomas, président du Hind Mazdoor Sabha (Inde).