Selon la CES et la CSI, la position des multinationales européennes sur les salaires au Vietnam est "totalement inacceptable"

John Monks, Secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES) a décrit comme « totalement inacceptable » la prise de position de la Chambre européenne de Commerce au Vietnam (EuroCham), qui menace de mettre fin aux investissements européens dans le pays si les salaires minimum sont relevés. La Secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI), Sharan Burrow, a décrit l’intervention d’EuroCham comme “offensive”.

John Monks a déclaré que la CES espère que les entreprises européennes contribuent au travail décent et au développement durable dans leurs pays d’accueil. Il a souligné que l’Union européenne (UE) a régulièrement insisté pour que les volets relatifs au développement durable soient inclus dans les Accords de libre échange (ALE) conclus avec des pays tiers conformément à ces objectifs. L’UE envisage également d’entamer des négociations avec le Vietnam sur un tel ALE. Dans un courrier adressé au Commissaire européen en charge du Commerce, Karel De Gucht, il a invité la Commission à demander à EuroCham qui, d’après ce que croit savoir la CES, a reçu le soutien de la Commission, “d’éviter de faire de telles déclarations qui ne peuvent que saper la mise en place de relations commerciales adéquates avec le Vietnam”.

Sharan Burrow a décrit la prise de position d’Eurocham comme “une intervention offensive dans l’établissement des salaires au Vietnam, à un moment où de nombreuses entreprises étrangères ont du mal à attirer les travailleurs en raison des bas salaires qu’elles offrent. Les entreprises européennes ne doivent pas essayer d’exporter leurs salaires de misère au Vietnam ou ailleurs – les revenus décents sont essentiels pour la croissance et le développement économiques.”

Lire la lettre de la CES (Uniquement en anglais)