Revendications des syndicats pour le Forum sur le financement du développement des Nations Unies

À l’occasion du Forum du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC) 2021 sur le financement du développement, la Confédération syndicale internationale (CSI) a publié ses revendications visant à renforcer la reprise et la résilience dans l’économie future.

Ce Forum rassemble des chefs d’État, des ministres et des responsables de haut niveau. Il permettra de discuter des solutions de financement de la reprise suite à la pandémie de COVID-19 et du développement durable à l’horizon 2030.

Comme le demande la CSI dans son document «Financer la reprise et construire l’économie du futur», la planification économique de l’après-pandémie doit reposer sur un nouveau contrat social et sur les Objectifs de développement durable (ODD) en veillant à:

  • investir dans la création d’emplois;
  • créer des emplois respectueux du climat;
  • étendre la protection sociale universelle;
  • renforcer le rôle des partenaires sociaux pour définir des mesures durables en faveur de la reprise et de la résilience.

Emplois décents et respectueux du climat

Sharan Burrow, la secrétaire générale de la CSI, a déclaré: «Le soutien à l’emploi doit continuer d’atténuer les conséquences économiques et sociales de la crise, jusqu’à ce que la pandémie soit vaincue.

«Nous avons besoin d’un accès universel aux tests, aux traitements et aux vaccins. Nous avons besoin de stratégies et de politiques publiques pour assurer la création d’emplois décents et respectueux du climat, accompagnées de mesures de transition juste afin de garantir que personne ne soit laissé de côté au cours des processus de transformation industrielle.»

Pour financer les mesures de reprise et de résilience, il conviendrait:
d’alléger la dette des pays en développement et d’augmenter l’aide publique au développement qui leur est destinée pour qu’ils puissent organiser les réponses à la crise;
de mobiliser les ressources par le biais d’une imposition progressive au niveau national conjuguée à une coopération internationale accrue, dans le but d’éliminer l’évasion fiscale et les flux financiers illicites, en instaurant notamment un plancher fiscal minimum pour toutes les entreprises, un impôt pour les milliardaires ou un impôt sur la fortune, et une taxe sur les transactions financières.

«La réponse à la crise doit être fondée sur l’engagement des partenaires sociaux à restaurer la confiance vis-à-vis des institutions et à contribuer à définir des politiques équitables. Un nouveau modèle de gouvernance mondiale est indispensable pour remédier au déséquilibre actuel du pouvoir et à l’inégalité de la répartition des richesses à l’échelle internationale. C’est un système multilatéral véritablement inclusif, dans lequel les partenaires sociaux ont toute leur place et la possibilité de s’exprimer, qui permettra de faire évoluer les choses et d’ouvrir la voie à la résilience mondiale», a ajouté Sharan Burrow.