Liina Carr, secrétaire confédérale à la Confédération européenne des syndicats (CES), a présenté des informations sur les négociations en cours concernant le prochain budget de l’UE pour les années 2021-2027, le Cadre financier pluriannuel(CFP). Selon la CES, la proposition de budget risque d’être trop timide pour faire face aux défis de l’UE et elle craint que les fonds de coopération au développement soient subordonnés à d’autres objectifs comme le contrôle de la migration et la sécurité.
Après une présentation des plus récentes nouveautés sur l’Instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (NDICI), Jeroen Kwakkenbos (Eurodad) a centré sa présentation sur le Fonds européen pour le développement durable (FEDD). La Commission européenne s’attend à ce que les 4,1 milliards d’euros du Fonds attirent plus de 40 milliards d’euros en investissements privés. « C’est un rapport de niveau énorme même pour les banques commerciales et l’on est en droit de se demander si cela est réaliste, » a déclaré Kwakkenbos. La Commission européenne propose d’étendre le programme (FEDD +) dans le cadre du NDICI.
Le Parlement européen et le Conseil européen examinent en ce moment cette proposition. Le RSCD et la CES vont s’engager activement dans le processus de négociations. Pour le Conseil, les affiliés nationaux sont particulièrement encouragés à entrer en contact avec leurs gouvernements nationaux pour qu’ils appuient les demandes clés des syndicats.
Untested and lacking solid evaluation: #BlendedFinance results need to be properly reviewed prior to scaling up this approach. @Eurodad’s Jeroen Kwakkenbos (@JeroenEurodad) shares analysis with #TradeUnions on the #EU's #NDICI#GlobalDev #Unions4Dev #Fin4Dev pic.twitter.com/C76Cbpq07V
— Unions4Dev (@TUDCN_rscd) 3 October 2018
Élodie Aïssi (CFDT-Institut Belleville, France) a présenté le processus entourant l’élaboration d’un cadre de recommandations/lignes directrices pour le gouvernement français sur l’engagement du secteur privé dans le développement. Ce processus a été dirigé par des représentants des syndicats et des entreprises. Parmi les points les plus litigieux, il convient de mentionner la fiscalité et les paradis fiscaux, la transparence des structures des entreprises et les rapports sur les pratiques responsables des entreprises. Le document est disponible ici.
Elodie Aïssi (@CFDT / #institutBelleville) shows progressive recommendations for 🇫🇷Gov to frame private sector activities in #developmentcooperation. #TradeUnion were key to bring solutions to overcome obstacles on key issues linked to #socialdialogue and #taxjustice pic.twitter.com/MRpeF3IIE1
— Unions4Dev (@TUDCN_rscd) 3 October 2018
Comme le souligne la dernière étude du Réseau syndical de coopération au développement «Aligner le financement mixte sur l’efficacité du développement : où en sommes-nous ?» (en anglais) - l’évaluation de la contribution du secteur privé au développement comporte encore d’importantes faiblesses. Les demandes clés des syndicats, finalisées au cours de la réunion, seront cruciales pour accroître la responsabilité des gouvernements donateurs et des institutions financières de développement en termes d’investissements d’entreprises dans des programmes de coopération au développement..
Le processus de surveillance actuel du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement (PMCED) représente pour les syndicats l’occasion de mettre en avant l’importance du dialogue social et la nécessité pour les entreprises de respecter les droits du travail et d’agir de manière transparente et responsable.
L’ODD 8 fera partie des objectifs clés examinés l’année prochaine. Comme le décrit Jules Cainglet (vice-président de la Fédération des travailleurs libres aux Philippines).
Asia Pacific is not on track regarding the implementation of #SDGs. In particular #SDG8 on #DecentWork & #EconomicGrowth. Julius Cainglet (@dabigdyul) of the Federation of Free Workers in the #Philippines is leading #tradeunions regional efforts to address this situation. pic.twitter.com/yCu4SMIga9
— Unions4Dev (@TUDCN_rscd) 4 October 2018
Stefano Prato (Société internationale pour le développement et co-président des Grands groupes et autres parties prenantes de l’ONU) a souligné l’importance pour les organisations syndicales et les acteurs de prendre les devants dans les processus initiés par l’ONU et de regagner la sphère de décision.
We have to reverse the notion that #SDGs are a financial challenge. They are fundamentally a policy challenge. We don’t need trillions been thrown in a system that doesn't deliver. We need POLICY CHANGES! - @stefprato (@SID_INT) #Unions4Dev pic.twitter.com/FvuTpBBBt2
— Unions4Dev (@TUDCN_rscd) 4 October 2018
Les discussions finales ont abordé la thématique de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire. Daniel Angelim et Kjeld Jakobsen de la Confédération syndicale des travailleurs/euses des Amériques (CSA) et Alex Nkosi de la Ila Confédération syndicale internationale pour l’Afrique (CSI Afrique) ont présenté des bonnes pratiques initiées par les syndicats en matière de coopération Sud-Sud et de coopération triangulaire dans leur continent respectif.
Le programme de coopération syndicale que la CSA a coordonné avec Haïti a été cité comme exemple de bonne pratique au cours du débat:
Les documents préparatoires et les conclusions sont disponibles ici.
Pour en savoir plus sur la réunion de coordination ouverte, contactez-nous à [email protected]