Réunion du Réseau syndical nordique de coopération au développement

« Pour rétablir la confiance et créer des emplois de qualité, le travail décent doit se trouver au cœur de toute politique de réforme économique et financière légitime et de toute stratégie de croissance… La Norvège possède une approche du travail décent basée sur les droits qui, nous en sommes convaincus, est encore plus vitale en période de crise… La participation et le dialogue doivent figurer au cœur de la relance », a déclaré Jonas Gahr Støre, ministre norvégien des Affaires étrangères aux participants du groupement syndical Global Unions et aux organisations de solidarité syndicales norvégiennes, à l’occasion de la réunion du Réseau syndical nordique de coopération au développement qui s’est tenue à Oslo du 14 au 16 mai 2012.

Cette rencontre qui a mis en présence les Fédérations syndicales internationales (FSI : IBB, ICEM, FITTHC, IE, FIJ, UNI, FIOM, ITF et ISP) et le RSCD/CSI avec les organisations syndicales nordiques (Norvège, Suède, Danemark, Finlande) et les organisations de solidarité syndicales allemandes (TUSSO) était organisée par LO-Norvège, dans son siège, à Sørmarka.

L’ordre du jour de la réunion était centré sur la coopération entre les TUSSO et la famille diverse que forment le groupement Global Unions et la CSI. Au cours de la première journée, les deux familles de partenaires ont préparé une réunion conjointe et échangé des informations au sujet des défis liés à la planification et à la mise en œuvre de leurs programmes de coopération. Le groupement Global Unions et le RSCD/CSI ont abordé les enjeux du financement climatique, le travail décent et la création d’emploi, les évolutions récentes en matière d’organisation interne (programmes d’éducation et formation et fusion de la nouvelle FSI IndustriALL), la communication et la formation, l’utilisation des fonds de solidarité/syndicalisation, l’évaluation des organisations de soutien financier (l’idée d’une réserve d’évaluateurs syndicaux a été mentionnée) et l’évaluation des résultats. Leurs discussions ont également porté sur les relations avec les différentes TUSSO et avec le Réseau syndical de coopération au développement (RSCD). Il a été convenu que l’IBB examinerait de façon détaillée le programme du RSCD et transmettrait ses conclusions concernant la participation à la FSI.

La réunion conjointe a partagé les préoccupations susmentionnées et débattu de la nécessité d’une approche plus proactive, basée sur les droits, à l’heure de s’attaquer au travail décent dans le cadre des programmes et des politiques de développement. La conférence a pris note des propositions intégrées dans l’ACL et présentées par le Groupe de consultation nordique relatives à l’évaluation de l’impact. Paola Simonetti (RSCD/CSI) a présenté le Profil d’efficacité de la coopération syndicale au développement et le document de fond concernant les Principes de l’efficacité de la coopération syndicale au développement. Le changement climatique s’est avéré une problématique complexe, largement considérée par les syndicats comme constituant un enjeu transversal plutôt qu’une priorité d’action indépendante. Dans son intervention à la conférence, le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Støre a expliqué comment le modèle nordique s’est avéré plus résilient que d’autres dans le contexte de crise, basé sur ce qui a été décrit comme des « éléments d’un modèle de développement caduque » : Des syndicats robustes et un dialogue social ; des services publics performants et forts ; des taux élevés de taxation et de redistribution ; la participation des femmes au marché du travail ; des approches fondées sur les droits et la cohérence politique.

Le dernier jour de la conférence a été principalement consacré aux développements en Asie et, en particulier, à la coopération avec les partenaires en Chine, en Indonésie, en Birmanie et aux Philippines. Parmi les points saillants de la discussion, l’approche prudente vis-à-vis des nouveaux défis associés à la main-d’œuvre en Chine et la proposition visant à s’attaquer, en collaboration avec les organisations affiliées africaines, aux engagements de la Chine en Afrique en matière de développement ; la bonne nouvelle concernant la formation d’un front syndical uni aux Philippines (NAGKAKAISA) qui a réuni, à l’occasion du 1er mai, l’ALP, la FFW et une partie du TUCP, entre autres.

La prochaine réunion se tiendra en avril 2013, au Danemark.

- Voir le texte intégral de l’allocution de M. Støre