Paraguay : Le gouvernement doit respecter la décision de la Cour interaméricaine des droits de l’homme

La CSI et ses affiliées paraguayennes appellent le président Fernando Lugo à rendre compte d’urgence à la communauté indigène Sawhoyamaxa de l’application par les instances exécutives de l’État des mesures adoptées en vertu de la Résolution de la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) du 29 mars 2006.

Le processus de récupération de ces terres ancestrales situées dans le département de Presidente Hayes a été amorcé il y a 20 ans. En 2006, la CIDH a tranché en faveur de la communauté, condamnant l’État pour préjudices graves causés aux populations indigènes en raison d’atermoiements injustifiés dans l’enregistrement des terres, lesquels ont conduit à des conditions de subsistance extrêmes et, dans certains cas, à la mort. Les négociations en cours depuis cinq ans avec les propriétaires concernant le prix des terres n’ont toujours pas abouti à un accord.

Dans une lettre aux autorités paraguayennes, la CSI et ses affiliées demandent instamment au président Fernando Lugo de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour faire cesser sur-le-champ l’abattage d’arbres dans les terres ancestrales des Sawhoyamaxa et indemniser la communauté pour les dommages causés.

« La communauté Sawhoyamaxa est en droit de récupérer ses terres ancestrales », a affirmé Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. « Le président Lugo doit intervenir séance tenante pour qu’un accord concernant les terres puisse être bouclé sans plus tarder. »

Pour plus d’informations, lire la lettre de la CSI au président du Paraguay