OECO : Nouveau rapport de la CSI sur les normes fondamentales du travail

La CSI a publié aujourd’hui un nouveau rapport sur le respect des normes fondamentales du travail dans les pays membres de l’Organisation des Etats de la caraïbe orientale (OECO).

Bruxelles, le 5 novembre 2007: La CSI a publié aujourd’hui un nouveau rapport sur le respect des normes fondamentales du travail dans les pays membres de l’Organisation des Etats de la caraïbe orientale (OECO). La sortie de ce rapport a été prévue de manière à coïncider avec l’examen de la politique commerciale de l’OECO à l’OMC, ces 5 et 7 novembre. L’enquête de la CSI lève le voile sur une série d’infractions légales et l’existence de discrimination dans six pays membres de l’OECO, à savoir : Antigua-et-Barbuda, Dominique, Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

Le document met en exergue diverses restrictions relatives aux droits syndicaux, y compris le droit de grève. Par ailleurs, la CSI reproche à plusieurs pays de l’OECO de donner une définition trop large de leurs services essentiels. C’est le cas d’Antigua-et-Barbuda, de Dominique, de Grenade et de Saint-Vincent et Grenadines. Les services que ces pays définissent comme essentiels incluent les plantations de banane, d’agrumes et de noix de coco, les services portuaires, l’eau, l’électricité et les services hospitaliers. La liberté syndicale est frappée de restrictions à Sainte-Lucie alors qu’à Saint-Kitts, la législation ne protège pas le droit de négociation collective et le droit de grève n’est pas explicitement reconnu.

Le rapport de la CSI fait état d’un manque généralisé de statistiques sur les questions de genre par secteur et par profession. Si la discrimination est interdite dans tous les pays de l’OECO, elle continue néanmoins à sévir dans la pratique. Le salaire moyen d’une femme est inférieur à celui d’un homme et l’égalité des chances n’est pas assurée dans le marché du travail. Les femmes sont employées principalement dans les travaux domestiques, le tourisme, l’agriculture et la fonction publique. Toujours d’après le rapport, des preuves documentées attestent de la persistance de la discrimination salariale dans le secteur agricole. Enfin, certains articles de la législation relatifs à la discrimination et à l’égalité de rémunération demandent à être modifiés pour être mis en conformité avec les normes internationales dans ce domaine.

Bien qu’il ne représente pas un problème à grande échelle dans les pays de l’OECO, le travail des enfants continue néanmoins d’exister, principalement dans l’agriculture, durant les périodes de récolte, ainsi que dans le travail domestique. L’examen de la législation sur le travail dangereux fait apparaître des points noirs dans la plupart des pays concernés. Les législations de Saint-Kitts-et-Nevis et de Saint-Vincent et Grenadines ne sont pas conformes aux normes internationales. Une liste des emplois dangereux devra être établie à Antigua-et-Barbuda, à Dominique et Grenade. L’âge minimum d’accès à ces emplois devra être fixé à 18 ans.

Cliquez ici (EN - pdf) pour accéder au texte intégral du rapport.


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