Nouveau programme de coopération syndicale de la CSC - « Le dialogue social pour le travail décent »

La CSC de Belgique commence début 2012 un nouveau programme triennal de coopération syndicale. Ce nouveau programme avec le titre « le dialogue sociale pour le travail décent » vise des partenariats avec des organisations dans 9 pays de 3 continents : KSBSI en Indonésie, CLC au Cambodge, NDWM en Inde, la CSC-Congo, CONSAWU en Afrique du Sud, la CDT au Maroc, la CGT en Colombie, l’UGT au Brésil et la CTH en Haïti. Le programme se fait dans le contexte de la coopération syndicale soutenue par la Direction Générale Développement (DGD) du gouvernement belge.

Les traits communs de tous les partenariats de ce programme sont aussi bien thématiques que méthodologiques. Au niveau des thèmes, le programme s’insère dans le cadre conceptuel de l’agenda de travail décent de l’OIT, mais avec une concentration sur 2 des 4 dimensions de l’agenda de travail décent, le dialogue social et les droits syndicaux. L’option de reprendre le cadre conceptuel de l’OIT a été prise pour pouvoir bénéficier des nombreux possibilités de synergies avec le cadre de référence de l’agenda de travail décent comme les indicateurs, les stratégies ou plans internationaux, nationaux, et sous-étatiques, de travail décent … En même temps ce nouveau programme de la CSC met le rôle du renforcement de confédérations syndicales au centre de la démarche. Ce sont des confédérations avec le plus d’autonomie, de représentativité, de démocratie interne et de soutenabilité financière possible qui peuvent peser sur le dialogue social et faire garantir le respect des droits syndicaux dans leurs pays. En termes de groupes cibles et spécifiques, le programme se concentre principalement sur les travailleurs pauvres et les plus faibles que chaque organisation partenaire du programme a défini. Il s’agit de groupes de travailleurs de l’économie formelle comme de l’économie informelle, souvent avec une attention particulière aux femmes, les jeunes, les employés des sous-traitants dans les multinationales, les migrants et / ou les employés dans certaines régions défavorisées. Par rapport aux programmes antérieurs, plusieurs changements importants ont également été mis en place quant à la méthodologie qui concernent aussi bien la préparation, la réalisation, le suivi que l’évaluation du programme. L’insistance dans la préparation a porté surtout sur la méthodologie et les aspects participatifs, permettant une identification des initiatives syndicales à l’intérieur des organisations avec un maximum de potentiel syndical. Des sessions de planifications ont été organisées ensuite avec chaque organisation partenaire, où les techniques de participation comme le Metaplan ont été pratiquées. Un séminaire de préparation avec tous les partenaires fin 2011 à Bruxelles a par après permis de développer des instruments de suivi spécifiques pour les aspects transversaux du programme qui sont le genre, l’environnement et la formation. Afin de garder le plus de simplicité dans la structure du programme, le choix a été pris de garder une structure d’uniquement 3 résultats intermédiaires pour chaque partenariat qui s’axe sur (1) le renforcement des capacités de développement, (2) le renforcement des capacités d’organisation et (3) le renforcement des capacités institutionnels. Alors qu’ (1) vise surtout le développement de prestations de services de qualité (p.ex. services juridiques, services de proximité, formations thématiques de militants …) par des confédérations à leurs membres, (2) se concentre sur les dynamiques de démocratie interne, de cohésion sociale et de représentativité (communication interne, campagnes de recrutement et d’affiliation, gestion de bases de données, …) (3) vise surtout les dynamiques de travail avec d’autres acteurs sociaux, si en cherchant de pratiques de travail de bi- ou tripartites ou sous d’autres configurations avec des acteurs gouvernementaux ou non-gouvernementaux (forums bi- ou tripartite, campagnes externes ..),. Le rôle de la CSC consiste dans l’accompagnement intensif et proactif des partenaires, le coaching, notamment des responsables syndicaux des organisations partenaires au niveau technique et du contenu dans le cadre du programme. Un dernier volet du programme de la CSC concerne la sensibilisation sur les enjeux de la mondialisation du monde du travail pour faire le plus de liens possible entre Nord et Sud, notamment aussi via le site web www.travailmondial.be où vous pouvez trouvez plus d’informations sur le sujet.

Article fourni par Thomas Miessen, ACV - CSC