Négociations de Bonn sur le climat : Les coprésidents des Nations Unies trahissent les travailleurs et mettent en péril l’action sur le climat

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À l’issue de seulement cinq journées de négociations officielles avant le début du sommet sur le climat qui se tiendra en novembre à Paris, la CSI déplore que la partie opérationnelle de l’accord sur le climat ne fasse aucune référence à la nécessité de garantir une transition juste, accompagnée d’opportunités de travail décent pour les travailleurs.

La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, déclare : « Les gouvernements des pays industrialisés et des pays en développement ont exprimé à diverses reprises, officiellement ou non, leur profond soutien à l’égard de la « transition juste » lors des négociations de Bonn, qui se sont achevées cette semaine. Malgré cela, et en dépit du large consensus qu’inspire la transition juste, les coprésidents des Nations Unies et les modérateurs cherchent à faire aboutir un accord sur le climat qui ne tient absolument pas compte de la nécessité évidente d’impliquer les travailleurs et leur entourage à l’action en faveur d’un futur à faible émission de carbone. Une telle exclusion des travailleurs compromet les efforts déployés pour endiguer le changement climatique ».

Tandis que les gouvernements et la société civile s’attendent à prendre connaissance, début octobre, d’une nouvelle version du projet d’accord sur le climat, les syndicats sont de plus en plus préoccupés par le manque d’ambition de ce document, aussi bien pour les travailleurs que pour la planète.

« Les syndicats vont se réunir dans une semaine, à l’occasion du tout premier sommet syndical mondial sur le climat. Notre volonté de transformer nos économies pour lutter de manière cohérente contre le chômage, les inégalités et le changement climatique est très claire. Désormais, les gouvernements doivent montrer, notamment à Paris, que c’est aussi leur objectif », ajoute Burrow.