Myanmar: les employeurs doivent accepter le salaire minimum

Les syndicats ont réagi avec colère aux menaces de fermeture de quelque 100 usines en cas d’introduction d’un salaire minimum, qui ont été proférées par des entreprises manufacturières, soutenues par des intérêts commerciaux coréens et chinois.

Le gouvernement a annoncé l’introduction d’un salaire minimum de 3,20 USD par jour après une année de consultations entre les syndicats, le gouvernement et les employeurs.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré « Le nouveau salaire minimum laissera toujours les travailleurs et les travailleuses ainsi que les personnes à leur charge juste au-dessus du seuil mondial d’extrême pauvreté fixé à 1,25 USD par personne et nombreux sont ceux qui devront continuer de lutter pour joindre les deux bouts. À l’instar de la campagne mondiale lancée par la Chambre de commerce américaine pour miner les salaires minimums et le travail décent, certaines entreprises au Myanmar tentent désormais d’empêcher les travailleurs et les travailleuses d’atteindre le niveau de base des revenus pour survivre. Il s’agit là d’un exemple supplémentaire du modèle commercial corrompu des chaînes d’approvisionnement, qui appauvrit les travailleurs et les travailleuses tout en mettant de l’argent dans les poches de la minorité la plus riche. »

La centrale syndicale CTUM a prévu d’organiser une conférence de presse dimanche afin de communiquer sa réponse aux menaces proférées par les propriétaires d’usines.