Maldives: Pas de syndicats à l’horizon dans l’archipel paradisiaque

Un nouveau rapport de la CSI sur les normes fondamentales du travail dans la République des Maldives attire l’attention sur la non-ratification des huit conventions fondamentales de l’OIT et ce, en dépit de l’accession des Maldives en tant que 183e pays membre de l’OIT en mai 2009. La CSI a fait coïncider la publication de son rapport avec l’examen de la politique commerciale des Maldives à l’OMC cette semaine.

Bruxelles, le 26 octobre 2009: Un nouveau rapport de la CSI sur les normes fondamentales du travail dans la République des Maldives attire l’attention sur la non-ratification des huit conventions fondamentales de l’OIT et ce, en dépit de l’accession des Maldives en tant que 183e pays membre de l’OIT en mai 2009. La CSI a fait coïncider la publication de son rapport avec l’examen de la politique commerciale des Maldives à l’OMC cette semaine.

Malgré l’adoption, en 2008, par le gouvernement des Maldives d’une nouvelle Constitution et d’un nouveau Code du travail, les actions de grève sont durement réprimées, cependant que le pays reste toujours dépourvu de syndicats. A ce propos, Guy Ryder, secrétaire général de la CSI a remarqué : « Même si les élections démocratiques de 2008, basées sur le pluripartisme, avaient représenté une avancée prometteuse vers le respect des droits fondamentaux des travailleurs, les Maldives n’auront pas honoré leurs engagements internationaux concernant le respect des droits fondamentaux des travailleurs tant que des syndicats n’auront pas été établis et que le droit de négociation collective ne leur sera pas garanti. »

Le rapport signale, notamment, que les femmes continuent à faire l’objet d’une discrimination flagrante au travail. Il reste au gouvernement à s’attaquer à la problématique de la discrimination et à garantir l’égalité des chances en matière d’emploi. Vu l’absence totale de services de garde d’enfants dans le pays, de nombreuses femmes se voient contraintes de quitter leur emploi à la naissance de leur premier enfant.

Le rapport signale, par ailleurs, l’existence du recours au travail des enfants dans l’archipel, principalement dans l’industrie de la pêche et le travail domestique. Un autre problème qui suscite une vive préoccupation est le recours relativement répandu à des pratiques s’apparentant au travail forcé et visant, plus particulièrement, la main-d’œuvre migrante, qui représentent 26 pour cent de la population, ainsi que les travailleuses domestiques.

Le rapport insiste sur le fait que les Maldives doivent accorder la priorité à la ratification et la pleine application des huit conventions fondamentales de l’OIT, pour rendre sa législation et ses pratiques du travail conformes aux normes internationales fondamentales.

Pour lire le texte intégral du rapport


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