Lutte d’un syndicat australien pour préserver la sécurité au travail

Un syndicat australien lance une nouvelle publicité télévisée dans le cadre de la campagne contre la suppression des mesures de sécurité au travail. Le Construction, Forestry, Mining and Energy Union (Syndicat de la construction, de l’exploitation forestière et minière et de l’énergie – CFMEU) dénonce les attaques à l’égard des règles de sécurité, aussi bien au niveau fédéral qu’au niveau des États.

Un syndicat australien lance une nouvelle publicité télévisée [https://www.youtube.com/watch?v=oQjcUmxBRW8&feature=youtu.be] dans le cadre de la campagne contre la suppression des mesures de sécurité au travail.
Le Construction, Forestry, Mining and Energy Union (CFMEU) [http://www.cfmeu.net.au/news/cfmeu-launches-safety-campaign-as-federal-state-governments-wind-back-health-and-safety] dénonce les attaques à l’égard des règles de sécurité, aussi bien au niveau fédéral qu’au niveau des États. Dans l’État de Victoria, par exemple, le syndicat réagit actuellement à ce qu’il considère comme un recul de l’agence spécialisée dans la sécurité au travail, WorkCover, qui souffre d’un manque chronique de personnel et qui n’a pas organisé de campagne de sécurité depuis décembre 2012, en s’engageant à faire passer de 500 à 600 le nombre de représentant(e)s syndicaux pour la santé et la sécurité avant la fin de l’année dans cet État.
La deuxième étape de la campagne du CFMEU, «Stand up. Speak out. Come Home» (Résistez. Faites entendre votre voix. Revenez à la maison.) [http://www.standupspeakoutcomehome.org.au] a été lancée à Melbourne par le secrétaire national du CFMEU, Michael O’Connor, et par Ged Kearney, le président de la fédération syndicale nationale ACTU.
«Toutes les six minutes, un travailleur est tué ou gravement blessé dans le secteur de la construction, de l’exploitation forestière et minière; ce taux est 50 % plus élevé que dans tous les autres secteurs confondus», précise Michael O’Connor, du CFMEU. «Mais malgré cela, les gouvernements des États australiens restreignent les protections de santé et de sécurité au travail».
Le syndicat est particulièrement préoccupé par les mesures déjà mises en place dans l’État du Queensland pour limiter le droit d’entrée des syndicats qui cherchent à enquêter en cas de plaintes relatives à la sécurité. D’après O’Connor, le gouvernement fédéral a l’intention d’instaurer des restrictions du même ordre dans le reste du pays. Il précise que «ces attaques partisanes et coûteuses contre les syndicats portent atteinte au droit des personnes à travailler en sécurité, et à rentrer chez elles pour retrouver ce qu’elles ont de plus cher».
Le président de l’ACTU, Ged Kearney, ajoute: «Il apparaît clairement que les syndicats sauvent des vies. À travers le monde, il y a moins d’accidents et il y a de meilleurs résultats en matière de santé et de sécurité dans les lieux de travail où les syndicats sont présents».