Les syndicats se réunissent à Athènes pour développer des stratégies contre le travail forcé

La ville d’Athènes accueillera, du 21 au 23 novembre 2008, une Conférence internationale sur le travail forcé et la traite des êtres humains, organisée par la CSI, son Conseil régional paneuropéen (CRPE), la Confédération européenne des syndicats (CES) et la Confédération générale du travail de Grèce (GSEE).

Bruxelles, le 21 novembre 2008: La ville d’Athènes accueillera, du 21 au 23 novembre 2008, une Conférence internationale sur le travail forcé et la traite des êtres humains, organisée par la CSI, son Conseil régional paneuropéen (CRPE), la Confédération européenne des syndicats (CES) et la Confédération générale du travail de Grèce (GSEE). La conférence, organisée dans le cadre de l’Alliance syndicale mondiale pour la lutte contre le travail forcé ébauchera les mesures qui devront être prises par le mouvement syndical international pour abolir l’esclavage et le travail forcé sous toutes ses formes.

Il est estimé qu’à tout instant dans le monde au moins 12,3 millions de personnes travaillent au régime du travail forcé, tel qu’il est défini aux termes de la Convention 29 de l’Organisation internationale du travail. Les victimes subissent diverses formes de coercition psychologique et/ou physique et plus 2,4 millions d’entre elles sont également victimes de la traite des êtres humains. Les travailleurs et travailleuses serviles sont forcés de travailler dans des conditions humiliantes pour rembourser des dettes assorties de taux d’intérêt exorbitants à leurs employeurs ; pendant ce temps l’abus et l’exploitation de la main-d’œuvre domestique est pratique courante et il existe encore à l’heure actuelle dans le monde des gens qui sont tenus en esclavage par leurs maîtres traditionnels. D’autres sont forcés par des gouvernements de travailler dans le cadre de chantiers publics, dans des conditions souvent épouvantables, sans le moindre égard pour leur dignité humaine. Les travailleurs les plus démunis, qui font l’objet de discriminations, sont aussi les plus vulnérables aux abus de cette nature.

La conférence cherchera à attirer l’attention sur le travail forcé et la traite des êtres humains et insistera sur la nécessité d’une mobilisation syndicale encore plus forte dans ce domaine. Des priorités seront développées en vue de l’établissement d’une approche et d’une stratégie syndicale régionale pour l’abolition du travail forcé, avec initialement pour point de mire l’Europe, où le recours au travail forcé est souvent sous-estimé. La conférence se penchera en même temps sur la participation des syndicats à l’éradication de cette forme d’exploitation extrême, qui a une forte incidence sur les migrants. Une place importante sera aussi accordée aux femmes et aux enfants soumis au travail forcé.

« Le libre choix en matière d’emploi constitue un droit humain fondamental et il incombe aux gouvernements, syndicats et autres associations patronales d’agir conjointement, ainsi que dans leurs domaines respectifs, pour éradiquer le travail forcé. Il est inadmissible que de telles formes d’exploitation perdurent encore à l’heure actuelle dans un grand nombre de pays de par le monde et le mouvement syndical international redoublera ses efforts pour abolir ces pratiques néfastes», a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

Pour accéder au Mini-guide d’action de la CSI sur le travail forcé, prière de cliquer sur la langue de votre choix:

Mini Action Guide Forced Labour 2008
Mini Guide d’action Travail forcé 2008
Mini guía de acción Trabajo forzoso 2008


La CSI représente 168 millions de travailleurs au sein de 311 organisations affiliées nationales dans 155 pays.

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