Les ministres du Développement du G20 adoptent des recommandations en faveur du Programme de développement durable 2030 et de la reprise post-COVID

Les ministres du Développement du G20 ont adopté une série de recommandations, appelant à une «action mondiale pour soutenir le rétablissement des pays en développement à la suite de la COVID-19 et favoriser l’avancement du Programme de développement durable à l’horizon 2030».

Il s’agit de la première fois que les ministres se réunissent pour se pencher sur les deux priorités que sont le financement du développement durable et la localisation des ODD.

Le Communiqué «réaffirme le rôle que joue la vaccination généralisée contre la COVID-19 dans l’intérêt public mondial et réitère la nécessité d’intensifier les efforts de collaboration pour améliorer l’accès opportun, mondial et équitable aux outils sûrs, efficaces et abordables pour lutter contre la COVID-19».

Le Communiqué réitère également «les efforts [du G20] visant à assurer une reprise forte, inclusive, résiliente et durable sur le plan social, économique et environnemental», notamment des mesures de financement devant être alignées sur les ODD.

À cet égard, nous saluons l’engagement à «favoriser une mobilisation, une harmonisation et une incidence accrues sur les ODD de toutes les sources de financement, y compris les ressources nationales et l’APD».

Malgré que très peu de place ait été réservée à la participation des syndicats au cours du processus général, ces derniers ont néanmoins obtenu que la priorité soit accordée à l’égalité des genres, aux jeunes et au rôle de la protection sociale dans les cadres financiers nationaux qui soutiennent la mise en œuvre des ODD: «L’égalité entre les sexes, l’autonomisation des jeunes par une éducation de qualité et les emplois décents, ainsi que les systèmes de protection sociale en tant que domaines transversaux et catalytiques sont essentiels pour éradiquer la pauvreté et réduire les vulnérabilités et les inégalités».

Les syndicats se félicitent également de la référence explicite à la nécessité de «favoriser la complémentarité de l’aide extérieure et des ressources intérieures dans le financement de systèmes de protection sociale durables» et de l’«attention accrue accordée sur la scène nationale, régionale et mondiale au renforcement et à l’élargissement des mécanismes de financement de systèmes de protection sociale complets, résilients et durables, ainsi qu’au renforcement des capacités correspondantes».

Comme le souligne Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI: «Notre appel à mettre en place des instruments financiers pour la mise en œuvre de systèmes de protection sociale dans les pays qui en ont le plus besoin a enfin été entendu par les ministres du Développement du G20. Ils doivent maintenant prendre des mesures concrètes.»

Malheureusement, en dépit des demandes répétées du L20, le Communiqué du G20 reste muet sur le rôle des partenaires sociaux dans la mise en place de cadres financiers alignés sur les ODD.
Pierre Habbard, secrétaire général de la TUAC, a déclaré à ce propos: «Afin d’assurer leur durabilité, les politiques, stratégies et cadres financiers doivent être définis avec la contribution et la participation actives des partenaires sociaux. Tant les partenaires du développement que les pays en développement doivent défendre le dialogue social.»