Le travail des enfants et les actions antisyndicales battent leur plein en RDC

La CSI publie, aujourd’hui, un rapport sur les normes fondamentales du travail en République démocratique du Congo (RDC), dont la sortie coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’OMC. Le rapport met en exergue des atteintes systématiques à l’ensemble des normes du travail internationales fondamentales, notamment celles afférentes au travail des enfants et au travail forcé.

Le rapport relève qu’un grand nombre d’organisations prétendument syndicales sont en réalité organisées par des employeurs dans le but de dissuader l’activité des syndicats libres. La discrimination antisyndicale reste impunie au même titre que de nombreux autres crimes commis à l’encontre des syndicats. La police et les autorités judiciaires usent fréquemment de leurs pouvoirs à titre arbitraire contre les syndicalistes et couvrent les infractions à la loi commises par des investisseurs et des dirigeants véreux.

Les femmes subissent une discrimination dans l’emploi et requièrent la permission de leurs maris pour exercer un travail rémunéré. Le rapport souligne, par ailleurs, que l’OIT a critiqué la discrimination dont fait l’objet la minorité pygmée, qui est marginalisée et spoliée de tout contrôle vis-à-vis de ses terres et de ses possessions.

Le travail des enfants, en particulier sous ses pires formes, représente un grave problème en République démocratique du Congo. Le recours au travail des enfants est répandu dans les mines et les carrières, alors qu’un grand nombre d’enfants sont forcés à se prostituer. Parmi les autres problèmes graves relevés par le rapport figurent notamment le recrutement d’enfants soldats et l’exploitation de nombreux citoyens au régime des travaux forcés par des groupes armés et certaines unités des forces armées nationales. Le rapport de la CSI montre que la traite des êtres humains n’entraîne aucune condamnation en justice et insiste sur la nécessité impérieuse de mettre fin à cette impunité.

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