Le G8 doit tenir ses promesses en matière d’emploi

Pour les organisations syndicales du monde, les dirigeants qui participent cette semaine au sommet du G8 doivent montrer l’exemple et mettre un terme à la crise mondiale de l’emploi. Plus de 30 millions de personnes ayant perdu leur travail à cause de la crise sont toujours au chômage.

« Au niveau mondial, le chômage ne s’est toujours pas remis du fiasco financier de 2008 et les gouvernements qui apportent l’attention nécessaire à la crise de l’emploi sont trop rares, a expliqué Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. Les dirigeants du G8 et du G20 doivent montrer comment accroître le nombre d’emplois plutôt que de se concentrer, comme certains pays le font déjà, exclusivement et dangereusement sur la réduction des dépenses. »

Les syndicats invitent les gouvernements du G8 à honorer leurs promesses en matière d’aide au développement, notamment en Afrique où l’imposant déficit d’aide s’élevait à 14 milliards de dollars US l’année dernière. Ils pointent également du doigt l’indignation qu’ont provoquée la pauvreté, la corruption et les mauvaises stratégies économiques, et qui est à l’origine du « printemps arabe » qui pourrait bien faire tache d’huile si aucune mesure n’est prise pour créer des emplois décents pour des dizaines de millions de jeunes dans le monde entier.

« Le désespoir de millions de jeunes confrontés à une vie au chômage a mené au rejet des dictatures dans le monde arabe. De nombreux autres pays, y compris des démocraties, connaissent des taux de chômage des jeunes impressionnants et risquent de connaître une agitation sociale bien plus importante si leur gouvernement ne s’attaque pas au problème de la création d’emplois », a déclaré John Evans, secrétaire général de la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE.

Les organisations syndicales insistent par ailleurs pour que les dirigeants renouvellent leurs efforts envers le changement climatique et pour qu’ils adoptent des mesures spéciales en vue d’aider le Japon à se relever après le tremblement de terre et le tsunami dévastateurs, tant du point de vue humain qu’économique, du 11 mars.

Lire la Déclaration adoptée lors de la réunion de la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE du 23 mai à Paris