D’après l’Internationale de l’éducation (IE), la carence d’écoles rurales dans de nombreuses zones du pays est à l’origine de graves inégalités au sein de la population. Outre l’absence de ressources élémentaires, les élèves se voient contraints de couvrir de longues distances pour se rendre à l’école et accusent un taux plus élevé de décrochage scolaire prématuré dû à l’exercice d’une activité rémunérée. Ils reçoivent aussi moins de cours de français, ce qui compromet leurs chances d’accéder à l’enseignement universitaire.
Pour cette raison, le SNE coopère avec des enseignants ruraux à la recherche de solutions, pour améliorer les conditions et œuvrer à l’harmonisation de l’enseignement dans tous les centres du pays. Dans ce cadre et grâce au soutien apporté par l’ISCOD et d’autres partenaires comme l’Internationale de l’éducation et la FETE-UGT, à travers l’Accord de coopération syndicale avec l’AECID, le SNE mène, depuis quatre ans, différents programmes de formation ayant pour objectif d’influencer les politiques nationales en matière d’éducation publique.
Le Forum s’inscrit dans cette optique et a permis de réunir un nombre important d’enseignants autour du débat sur l’école, les programmes, le cursus, les manuels scolaires et d’autres aspects.
Dans son introduction, le secrétaire général du SNE, Abdelazziz Ioui, a indiqué que l’école publique en milieu rural se voit affectée par un grand nombre de déficiences opérationnelles auxquelles le plan d’urgence mis en œuvre par le ministère de l’Éducation n’a pas été à même de pallier. Il a souligné que l’amélioration des écoles publiques rurales passe obligatoirement par l’amélioration des conditions de leurs personnels et que les décennies passées ont été marquées par l’absence d’une politique capable de diffuser la scolarisation en milieu rural et de répondre, par-là, au caractère pluridimensionnel du problème.
Les participants ont insisté sur l’importance d’un engagement de tous les acteurs impliqués dans le processus éducatif, y compris les ministres concernés, afin que l’enseignement en milieu rural se convertisse en priorité nationale. Cette activité s’inscrit dans lignée des agents multiplicateurs de l’accord AECID-ISCOD 2008-2011 pour l’Afrique et a été organisée conjointement par l’ISCOD, la FETE-UGT et l’Internationale de l’éducation.
Département de communication. Bureau technique de l’ISCOD. Madrid, le 20 février 2012