La répression s’endurcit au Belarus

Un an après la victoire proclamée d’Alexandre Loukachenko lors d’élections présidentielles entachées de fraude, la répression des syndicats indépendants et d’autres organisations de la société civile s’intensifie.

Les autorités entendent dissoudre le syndicat de journalistes BAJ et ont arrêté au cours des dernières journées plus de 20 militants prodémocratie. En outre, le 14 juillet Nikolaï Sharakh, président du Syndicat indépendant du Belarus, a été placé en détention 72 heures et accusé d’activités criminelles. Le syndicat présidé par Nikolaï Sharakh est membre de la BKDP (Congrès biélorusse des syndicats démocratiques), centrale syndicale affiliée à la CSI.

La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a dit : « Les autorités biélorusses semblent déterminées à écraser les activités syndicales légitimes, au mépris des conclusions et recommandations de l’Organisation internationale du travail lors de sa conférence annuelle cette année.

« La répression systématique à l’encontre de la BKDP s’accompagne d’une campagne de désinformation ciblant ses dirigeants. Le régime de Loukachenko au Belarus est connu pour ses violations des normes internationales du travail, y compris son refus de mettre en œuvre les principales recommandations de la commission d’enquête de 2014 de l’OIT.

« Des syndicalistes sont toujours en prison pour avoir exercé leur droit de grève, parmi lesquels Igor Poparov, Alexandre Bobrov et Evguéni Govor, alors que celui-ci est protégé en droit international mais ignoré par le régime de Loukachenko. Il convient que les gouvernements exercent davantage de pressions sur le régime afin qu’il respecte les normes internationales du travail, y compris le droit de grève, et mette un terme à sa campagne répressive. »