La CSI se rallie à la campagne mondiale de solidarité en soutien à Lula

La CSI a lancé un appel mondial à la solidarité en soutien à l’ancien président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Le 24 janvier, une cour d’appel fédérale se prononcera sur les chefs d’accusation politiquement motivés et fabriqués introduits à l’encontre de Lula.

Le jugement est largement perçu comme une démarche visant à l’empêcher de se représenter aux élections et à détruire sa réputation.

Des militants syndicaux aux quatre coins du monde ont été invités à se rallier à l’appel mondial en défense de la démocratie au Brésil

Dans leur souci de trouver un crime – n’importe quel crime – pour condamner Lula devant les tribunaux, les opposants du leader politique le plus important du Brésil se sont livrés à un lynchage médiatique, dans le cadre de ce qui est désormais la campagne de diffamation la plus extraordinaire à n’avoir jamais été menée contre une personnalité publique dans l’histoire du pays.

Les avocats de Lula ont relevé dans la campagne contre lui une litanie d’infractions aux droits fondamentaux, dont privation de liberté, écoutes téléphoniques illégales et interception de correspondance, outre l’interception de ses communications avec ses avocats, la présomption de culpabilité en l’absence de preuves ou de procès et l’absence d’un juge impartial et de procédures judiciaires équitables. Cette position a été corroborée par des experts juridiques internationaux renommés, dont l’avocat britannique des droits de l’homme Geoffrey Robertson.

Ancien leader syndical, Lula est le père du Brésil moderne. Emprisonné par la dictature militaire, il deviendrait plus tard le président le plus populaire de l’histoire du Brésil, sortant 33 millions de personnes de la pauvreté et transformant l’économie du Brésil en mettant celle-ci au service des gens ordinaires. Sa popularité était telle qu’il a contribué à l’élection de sa successeur, Dilma Rousseff, à la présidence du pays en 2010 et 2014.

Cependant, en 2016, un groupe de politiciens corrompus menés par Michel Temer a évincé Dilma Rousseff du pouvoir à l’issue d’un coup parlementaire. Depuis lors, Temer s’est évertué à démanteler l’héritage social de Lula, y compris à travers des réformes antisyndicales du code du travail, des réductions dans les dépenses publiques, des attaques contre la protection sociale, voire des tentatives de légalisation du travail forcé par le biais d’une redéfinition de l’esclavage.

« Le peuple brésilien a vu ce qui était possible. Sous le leadership de Lula, le goût d’une prospérité partagée a fait naître l’espoir chez tout le monde. Néanmoins, depuis que Temer et sa coterie d’hommes d’affaires ont pris les rennes, 22 millions de personnes vivent désormais sous le seuil de la pauvreté, alors qu’une famille sur cinq est dépourvue de revenu ! C’est invraisemblable pour un pays riche » a dit Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI.

« L’élite et les corrompus de cette nation ne peuvent être respectés si nous tenons sérieusement à guérir notre monde malade, à la paix mondiale, à la démocratie et aux droits humains. Le mouvement syndical international se solidarise avec Lula dans la lutte pour le peuple brésilien et sa démocratie. »