Paola Simonetti, directrice du département Égalité de la Confédération syndicale internationale (CSI), a évoqué les priorités et les stratégies du mouvement syndical mondial pour faire face aux crises multiples auxquelles le monde se trouve confronté, telles que l’impact de la pandémie de COVID-19, le ralentissement économique mondial, l’augmentation des inégalités au sein des pays et entre eux, les attaques contre la démocratie et le changement climatique. La CSI propose de s’attaquer à ces défis en instaurant un nouveau contrat social fondé sur un programme de redressement et de résilience porteur de transformations pour l’égalité des genres.
Il faudrait pour ce faire que les gouvernements assument leurs responsabilités et définissent des plans visant à accroître les investissements publics dans les secteurs économiques essentiels pour la création d’emplois, tels que l’économie des soins, l’économie verte et les infrastructures durables. De tels investissements doivent également être porteurs de transformations pour l’égalité des genres et contribuer à renforcer l’inclusion des femmes et leur participation équitable au marché du travail, jetant par-là même les bases de sociétés plus équitables.
Pour conclure, Mme Simonetti a rappelé à l’auditoire que, dans son rapport à la Commission, le secrétaire général des Nations Unies a souligné que l’investissement dans le renforcement de la liberté syndicale et de la négociation collective, dans la coopération tripartite et dans le dialogue social fait partie intégrante de l’inclusion sociale et de la promotion d’un travail décent pour tous.
« Il convient d’ajouter qu’en réunissant les partenaires sociaux et les institutions, le dialogue social constitue une clé de voûte pour garantir les libertés fondamentales et des institutions fortes, conformément aux dispositions de l’ODD 16 », a déclaré Mme Simonetti.
Les demandes de la CSI ont été directement reflétées dans la Résolution de la 61e Commission du développement social qui traite du travail décent et du plein emploi (février 2023). La résolution reconnaît le rôle des cadres politiques intégrés à long terme pour parvenir à un travail décent pour tous, y compris les salaires minimums légaux ou négociés, l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale, la protection du travail pour tous les travailleurs, l’éradication de la violence basée sur le genre, les systèmes de protection sociale universels adaptés à l’âge, au handicap et au genre, et l’économie des soins, en tant qu’outils clés pour accélérer l’action vers l’ODD 8 et l’ensemble du Programme 2030.
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