La coopération Sud-Sud en action

Cinq exemples pratiques partagés entre la CGSLB/MSI et ses organisations partenaires.

Du 21 au 24 juillet 2014, une réunion avec les partenaires de MSI/CGSLB s’est tenue en Afrique du Sud, à Johannesburg. Ce fut l’occasion d’échanger et d’expliquer quelques bonnes pratiques syndicales. En vue de cette réunion, les partenaires d’Afrique du Sud, Burundi, Burkina Faso et Sénégal ont dû remplir la fiche du « bon exemple pratique », afin que chacun apprenne des bonnes pratiques de l’autre.

Un document de politique internationale
COSATU (Congress of South African Trade Unions) a tenu à souligner l’importance de la mise en place d’une politique internationale pour un syndicat. Il s’agit notamment de reprendre dans un document l’historique du travail de la Cosatu sur le plan international, les principes de base, la vision, la mission, les objectifs et certains aspects opérationnels des relations internationales. Aux yeux de la COSATU, une bonne politique internationale permet à un syndicat de parler d’une même voix au niveau international et de mener des actions de façon plus cohérente.

Création d’alliances syndicales
En collaboration avec UNI Global, SACCAWU (South African Commercial, Catering and Allied Workers) a joué un rôle de premier plan dans la création d’alliances syndicales dans le secteur de la distribution de gros et de détail en Afrique. Ces alliances syndicales (qui portent le nom de conseils d’entreprises internationaux) viennent en aide aux syndicats de différents pays et sont actifs dans les mêmes multinationales, ce qui permet de mieux partager les informations et d’harmoniser les conditions de travail de tous les travailleurs.

Reconnaissance pour les syndicats de l’économie informelle
Forte de son expérience dans l’organisation des travailleurs de l’économie informelle, la FNTT-SI (Fédération Nationale des Travailleurs du Transport, du Social et de l’Informel) a permis la reconnaissance par le gouvernement burundais des centrales syndicales de l’économie informelle en tant que partenaires sociaux. Elle dispose des connaissances et de l’expérience nécessaires pour permettre aux travailleurs de l’économie informelle de s’exprimer via le dialogue social et ainsi offrir davantage de protection sociale à ces travailleurs moins bien protégés.

La coopération régionale renforce la législation sur le travail
La CSB (Confédération syndicale burkinabée) a collaboré avec le Niger, en organisant des visites d’étude afin d’échanger sur les normes de protection sociales et du travail. Ces visites s’adressaient aux secrétaires généraux des bureaux régionaux et avaient pour but d’uniformiser la législation. Cette collaboration a également bénéficié du soutien de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) et en 2014, le Mali s’est joint à cette collaboration.

Collaboration intersyndicale afin de se renforcer mutuellement
La CNTS (Confédération nationale des Travailleurs du Sénégal) a quant à elle abordé sa réussite dans la mise en place d’une plateforme en vue de mieux organiser et représenter les travailleurs de l’économie informelle, grâce à collaboration de plusieurs fédérations syndicales nationales. Cette plateforme regroupe 4 fédérations syndicales nationales et son but est d’exposer au gouvernement les problèmes rencontrés par l’ensemble des travailleurs des secteurs de l’économie informelle.

Au terme de cette réunion, les partenaires de MSI/CGSLB se sont engagés à appliquer l’une de ces bonnes pratiques dans leur propre organisation et de les diffuser via le NIVU (réseau pour les syndicalistes informels et vulnérables), notamment la CSI Afrique.
Cet atelier a été organisé dans le contexte de notre programme de partenariat sur trois ans (2012-2014) cofinancé par le ministère belge de la Coopération au développement.

Article written by CGSLB International Department