Le monde du travail accroît sa mobilisation contre le changement climatique.
Selon Thierry Dedieu (CFDT, France), s’adressant au nom des organisations syndicales françaises: « Nous avons conscience que tous les emplois sont menacés s’il n’y a pas plus d’ambition dans la réduction des émissions, pour l’adaptation, le financement et la technologie », et d’ajouter : « c’est pour cela que nous avons toujours soutenu le processus onusien ».
Cependant, le manque d’ambition sur ces lignes de front, auquel s’ajoute l’absence de référence au besoin d’une transition juste et du travail décent, là où les travailleurs soutiennent le processus de transformation de l’économie, a soulevé de grandes inquiétudes dans la délégation syndicale internationale présente à la COP 20 à Lima ».
Les gouvernements ont déjà convenu, lors des précédentes conférences COP, de l’importance de ces éléments de langage pour s’assurer que les accords sur le climat répondent bien aux inquiétudes des personnes en ce qui concerne leurs emplois, leurs moyens d’existence et leur prospérité. Malgré cela, le processus ignore ces demandes dans l’actuel projet de texte de négociation pour Paris.
Selon Daniel Angelim de la Confédération syndicale des Amériques, « Les ministres ont encore la possibilité de démontrer qu’ils dirigent le processus et de ne pas laisser les techniciens décider de ce à quoi l’avenir des travailleurs doit ressembler ». Et d’ajouter: « Ils doivent réagir dès maintenant! »