L’annonce de la désignation d’un nouveau président par le Conseil de la Banque mondiale est un pas dans la bonne direction

La CSI a décrit la déclaration faite en début semaine par le Conseil de la Banque mondiale concernant la désignation d’un nouveau président de la Banque comme une étape positive (...)

Bruxelles, le 4 juin 2007: La CSI a décrit la déclaration faite en début semaine par le Conseil de la Banque mondiale concernant la désignation d’un nouveau président de la Banque comme une étape positive vers la transparence et la meilleure pratique. L’annonce de la Banque mondiale porte sur le choix d’un successeur au président sortant, Paul Wolfowitz, suite à la démission de ce dernier.

Le choix du président de la Banque a été laissé aux Etats-Unis tandis que l’Europe s’est vue attribuer le pouvoir de désigner le directeur exécutif du Fonds monétaire international. Le mouvement syndical international, diverses autres organisations de la société civile et un grand nombre de gouvernements ont vivement critiqué ces dispositions comme étant contraires aux principes de transparence et de bonne gouvernance. « Le fait que les directions de ces deux institutions, qui ont pour mission de promouvoir le développement et de lutter contre la pauvreté, aient toujours été choisies sans la moindre participation des pays en développement contrevient à toute notion fondamentale de la démocratie », a déclaré Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

Mais ce qui est plus significatif, selon la déclaration du Conseil, tout directeur exécutif national de la Banque a le droit de présenter une candidature à la présidence et le président de la Banque mondiale doit faire preuve d’ « un engagement et d’une appréciation pour la coopération multilatérale, l’objectivité politique et l’indépendance. »

« Cette déclaration du Conseil de la Banque mondiale contribue, dans une certaine mesure, à apaiser les critiques légitimes eu égard aux procédures inacceptables qui ont jusqu’ici régi le choix des dirigeants des deux principales institutions financières mondiales », a dit Ryder. « Nous restons confiants que les procédures, dans ce cas et à l’avenir, seront transparentes et que l’engagement envers la lutte contre la pauvreté mondiale, la bonne gouvernance et le développement économique fondé sur le respect des normes internationales constituera un critère essentiel par rapport à la désignation du prochain président de la Banque mondiale », a-t-il ajouté.

Ayant fixé la date limite pour les candidatures au 15 juin, suivie d’une période de 15 jours pour arriver à une décision, le Conseil a signalé qu’il avait été informé de l’intention des Etats-Unis de soumettre une candidature. Le président des Etats-Unis, George .W. Bush, a avancé le nom de Robert Zoellick, banquier d’affaires et ancien représentant américain au Commerce. Cette démarche a été critiquée comme une nouvelle tentative de pression à l’égard du Conseil, qui, toujours selon les critiques, chercherait à maintenir le droit exclusif des Etats-Unis de décider de qui occupera le poste.


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