Journée internationale de la jeunesse: un nouveau contrat social renforçant la reprise et la résilience pour les jeunes

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les revenus, le travail, l’enseignement, la formation et l’apprentissage sur le lieu de travail, la santé mentale et le bien-être des jeunes ont été gravement touchés par les conséquences socioéconomiques de la crise.

Des millions de jeunes travailleurs/euses aux quatre coins du monde, en particulier des jeunes femmes, ont perdu leur emploi et leurs revenus, étant fortement concentrés dans certains secteurs et professions – notamment la vente au détail, l’hôtellerie, les loisirs et le tourisme – qui ont été les plus durement touchés par les fermetures liées à la Covid-19.

Même avant la pandémie, le travail des jeunes était caractérisé par l’insécurité, de bas salaires, un accès inadéquat ou inexistant à la protection sociale, ainsi que l’absence d’accès à un syndicat. La majorité des jeunes dans le monde travaillaient dans l’économie informelle et les jeunes femmes avaient plus tendance que les jeunes travailleurs à occuper un emploi précaire et à bas salaires.

La pandémie n’a fait qu’aggraver les défis auxquels ils étaient confrontés précédemment. Par rapport aux travailleurs/euses plus âgé(e)s, les jeunes travailleurs/euses ont plus de deux fois plus de chances d’avoir perdu leur emploi durant la pandémie, tandis que les conditions de travail de ceux/celles qui ont toujours un emploi se sont détériorées. Et les jeunes qui étaient sur le point d’intégrer le marché du travail lorsque la pandémie a éclaté n’avaient que des perspectives d’emploi limitées.

La pandémie a eu des conséquences encore plus graves sur les jeunes qui étaient davantage exposés à l’exploitation et aux abus en raison de la discrimination croisée, fondée sur l’âge, le genre, le handicap et le statut de migrant.

Il est à craindre que la pandémie ne laisse une empreinte profonde sur les groupes les plus vulnérables dans le monde du travail et dans la société en général. Conjugué aux effets dévastateurs du changement climatique, l’avenir des jeunes semble incertain à moins que des mesures audacieuses ne soient prises d’urgence.

Les jeunes conviennent qu’un changement du système est nécessaire. Un nouveau contrat social peut contribuer à prévenir l’exclusion d’une génération de jeunes et à construire un avenir résilient pour les jeunes fondé sur la justice sociale et économique pour tous.

À l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse, le 12 août 2021, les jeunes travailleurs/euses et les syndicats, en alliance avec les organisations dirigées par des jeunes et les mouvements en faveur de la justice sociale dans le monde entier, joindront leur voix à l’appel en faveur d’un nouveau contrat social axé sur cinq revendications essentielles:

  • Droits: garantir les droits et les protections en matière de travail à tous les jeunes travailleurs/euses, y compris le droit d’adhérer à un syndicat et l’accès aux possibilités de formation et à l’apprentissage tout au long de la vie;
  • Emploi: investir dans des emplois respectueux du climat, ainsi que dans des emplois dans les secteurs de la santé, de l’éducation et d’autres services publics de qualité;
  • Protection sociale: assurer une protection sociale à tous les travailleurs/euses, notamment les jeunes et les travailleurs/euses dans l’économie informelle, et établir un Fonds mondial pour la protection sociale;
  • Égalité: garantir la participation, dans des conditions d’équité et d’égalité, des jeunes et des groupes militant pour l’équité dans la vie sociale, politique et culturelle; et
  • Inclusion: démanteler les systèmes d’oppression croisés qui excluent les personnes selon le genre, la race, la classe sociale, la nationalité, la citoyenneté, le handicap, l’âge, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre.