Iran: La CSI, l’ITF et Amnesty International saluent la libération de Saleh

Aujourd’hui, la CSI, l’ITF et Amnesty International ont salué la remise en liberté de Mahmoud Salehi, un militant syndical indépendant emprisonné depuis un an dans la prison de Sanandaj, dans la province du Kurdistan iranien.

Bruxelles, le 8 avril 2008 : Aujourd’hui, la CSI, l’ITF et Amnesty International ont salué la remise en liberté de Mahmoud Salehi, un militant syndical indépendant emprisonné depuis un an dans la prison de Sanandaj, dans la province du Kurdistan iranien. Depuis 2007, Mahmoud Salehi, l’un des cofondateurs du Syndicat des ouvriers boulangers de Saquez, s’est retrouvé au cœur d’intenses pressions de la part d’organisations syndicales internationales et d’organisations de défense des droits humains, depuis que la CSI, l’ITF et Amnesty International ont entamé une série de manifestations et de protestations communes devant les ambassades iraniennes du monde entier.

Mahmoud Salehi a d’abord été condamné à quatre ans de prison pour avoir organisé un rassemblement de travailleurs indépendants à Saqez le 1er mai 2004, à l’occasion de la Fête du travail. En appel, sa condamnation a été réduite à un an de prison avec trois ans de sursis. Il a commencé à purger sa peine le 9 avril 2007 à Saqez avant d’être transféré dans une prison de haute sécurité à Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan. En prison, son état de santé s’est gravement détérioré après que les autorités carcérales lui ont systématiquement refusé un suivi médical correct pour une insuffisance rénale aiguë et d’autres affections sérieuses.

Le 6 mars 2008, lors d’une Journée d’action internationale, des syndicats et des militants sont descendus dans les rues de 35 pays pour manifester en faveur de Mahmoud Salehi et de Mansour Osanloo, Président du Syndicat des agents de bus de Téhéran (Sherkat-e Vahed), qui est toujours détenu dans la redoutable prison d’Evin. Une semaine plus tard, les autorités ont retenu d’autres charges contre Mahmoud Salehi qui aurait dû être relâché le 23 mars. Des observateurs pensent que ces nouvelles charges à son encontre sont une réaction à la Journée d’action et en représailles des messages de solidarité que Mahmoud Salehi a réussi à faire sortir clandestinement de prison. Il a finalement été libéré le dimanche 6 avril, apparemment sous caution et est rentré depuis à Saqez où sa famille et ses amis l’attendaient.

La CSI, l’ITF et Amnesty International ont fait part de leur satisfaction pour la libération de Mahmoud Salehi mais rappellent aux autorités iraniennes que Mansour Osanloo et d’autres militants syndicaux injustement emprisonnés doivent être relâchés et que toutes les autres menaces d’emprisonnement qui pèsent sur les militants syndicaux indépendants pour leurs activités légitimes doivent être levées. Le mois prochain, l’Organisation internationale du travail (OIT) doit examiner plusieurs plaintes déposées par des syndicats internationaux contre le gouvernement iranien pour des violations du droit garanti au niveau international de former des syndicats et d’y adhérer.


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