Iran : « Je ne me laisserai pas intimider » déclare le dirigeant syndical Osanloo au Conseil général de la CSI

Prenant la parole à l’occasion de la réunion du Conseil général à Bruxelles, le dirigeant syndical iranien Mansour Osanloo a parlé de la persécution dont lui-même (...)

Bruxelles, le 22 juin 2007: Prenant la parole à l’occasion de la réunion du Conseil général à Bruxelles, le dirigeant syndical iranien Mansour Osanloo a parlé de la persécution dont lui-même et plusieurs de ses collègues du syndicat de l’entreprise « Sherkat-e Vahed» (Syndicat des travailleurs de la compagnie d’autobus métropolitaine de Téhéran) ont été victimes. M. Osanloo, qui était accompagné d’une délégation de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), a décrit le harcèlement et l’intimidation à laquelle se livrent les autorités et les employeurs à l’encontre des membres du syndicat Sherkat-e Vahed, y compris certains membres qui ont été arrêtés à pas moins de 10 reprises. Il a également évoqué les passages à tabac, détentions et autres traitements inhumains perpétrés en guise de représailles contre des membres des familles des syndicalistes, y compris des enfants.

Juste avant d’arriver à Bruxelles, Osanloo a été informé qu’une peine de prison de cinq ans avait été prononcée contre lui. Cette nouvelle violation de droits fondamentaux par les autorités iraniennes n’a cependant pas eu raison de sa détermination. Il a déclaré au Conseil général : « Je ne me laisserai pas intimider comme ça.» M. Osanloo a déjà enduré plusieurs périodes de détention, y compris à la tristement célèbre Section 209 de la prison d’Evin, à Téhéran. Suite à son arrestation en novembre 2006, la CSI et l’ITF ont déposé une plainte auprès de l’Organisation internationale du travail qui concernait également quatre autres membres du Sherkat-e Vahedcondamnés à des peines allant entre deux et quatre ans d’incarcération pour leurs activités syndicales.

« Mansour Osanloo et ses collègues syndicalistes sont déterminés à poursuivre leur efforts en faveur de salaires et de conditions de travail décents et du traitement équitable. La répression continue à l’encontre de syndicats indépendants et démocratiques couvre de honte le gouvernement iranien et l’ITF continuera à œuvrer aux côtés de la CSI pour mobiliser la solidarité internationale avec leur cause », a déclaré David Cockfroft, secrétaire général de l’ITF.


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